Yvelines : 21 ans de prison pour les assassins de Brahim

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En fuite, les quatre accusés, âgés de 36 à 38 ans, ont été jugés en leur absence pour avoir abattu ce jeune homme, en juin 2007, à Poissy. L’un d’eux a été acquitté.

Treize ans après l’exécution dont il a été victime, dans le quartier de la Coudraie, à Poissy, la cour d’assises des Yvelines a condamné ce jeudi soir les assassins de Brahim Hajaji. Ces trois hommes, âgés de 36 à 38 ans, jugés en leur absence depuis mardi à Versailles, car tous en fuite, ont écopé de 21 ans de prison. L’avocat général, Jacques Cholet, avait requis auparavant des peines de 20 à 30 ans de réclusion criminelle à leur encontre, préférant s’en remettre à la sagesse de la cour pour le quatrième accusé… qui a été acquitté.

Brahim, 26 ans, avait été abattu, le 17 juin 2007 sur fond de différend entre trafiquants de cannabis. Sa disparition avait été signalée le 25 juin, par un de ses amis. Rapidement, les soupçons se sont tournés vers Rida. Ce trafiquant de drogue notoire de la Coudraie aurait soupçonné Brahim, qui conduisait pour lui lors de go-fast en provenance d’Espagne, de lui avoir dérobé entre 500 et 600 kg de haschich.

Le corps de Brahim n’avait été retrouvé qu’en janvier 2010, dans un bois près de la Coudraie, grâce aux indications de Bilel, un autre trafiquant. L’autopsie révélera qu’il a été tué de trois balles de calibre 7,65, tirées dans le bassin et dans la tête.

Bilel est mis en examen, tout comme Mohamed, arrêté six mois plus tard à Marseille (Bouches-du-Rhône). Selon ses déclarations, lui n’a fait que conduire la victime à La Coudraie pour une explication avec Bilel, Rida et Karim. Ces deux derniers ne seront jamais retrouvés.

« Un professionnalisme qui fait froid dans le dos »

« Nous ne sommes pas là pour dire qui a tiré ou tué ce jeune homme, explique l’avocat général. Mais pour déterminer qui a participé à cette séquestration qui a entraîné la mort. » Pour l’accusation, « cette histoire s’est écrite sur fond de trafic de drogue, une lèpre qui entraîne les méfaits les plus graves ». Et les choses sont claires : Rida est un redoutable trafiquant de drogue qui employait Brahim. Avec l’aide de ses lieutenants, il a sanctionné par la mort son chauffeur, qu’il soupçonnait de vol. Me Isabelle Felenbok, l’avocate de la famille Hajaji, rappelle qu’à l’époque, Rida « tenait » la cité de La Coudraie, « soumise à l’omerta et aux mains de son organisation criminelle ». Selon elle, le trafiquant a fait preuve d’un « professionnalisme qui fait froid dans le dos » dans cette affaire d’assassinat.

Amar Bouaou, Frédéric Landon et Eric Dupond-Moretti, les avocats des accusés, ont tous plaidé pour la relaxe de leurs clients, estimant que les preuves rapportées contre eux ne sont pas suffisantes pour les faire condamner. Seul Me Landon a eu gain de cause. Satisfait de ce verdict, le défenseur de Karim a souligné au passage la « procédure atypique » de ce procès d’assises, qui s’est tenu à la demande de la justice, sans accusés, ni jurés.



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