« “Y en a marre” qu’on dise tout et n’importe quoi sur l’Europe »

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On dit souvent les manquements de l’UE, moins ce qu’elle accomplit, comme avec les GAFA. Pour le démontrer, Alain Frachon, éditorialiste au « Monde », a observé, dans sa chronique, ce qui s’est passé dans l’Union au mois de mars.

Publié aujourd’hui à 02h12 Temps de Lecture 4 min.

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La « une » de « The Economist » du 23 mars : « The Determinators, l’Europe s’attaque aux géants de la tech ».
La « une » de « The Economist » du 23 mars : « The Determinators, l’Europe s’attaque aux géants de la tech ». THE ECONOMIST

Fin mars, Xavier Bertrand, le président du conseil régional des Hauts-de-France a, comme on dit élégamment aujourd’hui, « pété un câble » – l’expression signifiant que cet homme, que l’on imaginait de tempérament placide, est sorti de ses gonds. « Y en marre » des campagnes de désinformation et autres « fake news » contre l’Union européenne (UE), a lancé l’ancien ministre. Il a raison.

Bertrand visait un gros bobard récemment avancé par la patronne du Rassemblement national (RN, ex-FN). Objectif de Marine Le Pen : disqualifier un important projet d’infrastructure en partie financé sur fonds européens – le canal Seine Nord Europe. Contrairement à ce qu’affirme Mme Le Pen, le lancement du chantier n’occupera pas 60 % de travailleurs déplacés, venant d’autres Etats membres de l’UE, mais des gens du nord de la France. Peu importe pour le RN, fidèle à ligne europhobe du FN : l’essentiel n’est pas l’emploi en France. L’important est de taper sur l’UE à la veille des élections européennes.

« Y en a marre », en effet, qu’on dise tout et n’importe quoi sur l’Europe. L’UE est souvent paralysée. Elle est dans certains domaines sous tutelle allemande. Elle est déstabilisée par le Brexit, même si aucun des Vingt-Sept n’a envie de suivre. Elle décide laborieusement, trop souvent condamnée à l’unanimité. Elle manque de souffle, politique et culturel, et sûrement, de bien d’autres choses encore. On sait tout cela. Mais on dit trop rarement le reste. Ce qu’elle accomplit. A titre d’exemple, prenons le mois de mars.

Les GAFA ont perdu

La semaine dernière, le Parlement européen a adopté le projet de directive sur les droits d’auteur à l’ère numérique. En dépit d’une intense campagne de pression, les GAFA (Google, Amazon, Facebook, Apple) ont perdu. Au sein de l’UE, les plates-formes numériques devront respecter le droit de propriété des artistes, écrivains et autres journalistes. Fin de la loi de la jungle, pénalités à la clé. Une semaine plus tôt, le 20 mars, l’UE avait une nouvelle fois sanctionné Google – une amende de 1,49 milliard d’euros – pour abus de position dominante.

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Le projet d’une taxe sur le chiffre d’affaires des GAFA, pour contourner le fait que les géants de la technologie numérique délocalisent leurs bénéfices, a des ratés. Mais l’idée fait son chemin, portée par cette réalité : le plus souvent en situation quasi monopolistique, les GAFA règnent sur nos vies. Ces hyper-entreprises, américaines et demain chinoises, sont les puissances de ce siècle.

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