Xi Jinping sur la route sinueuse qui mène au sommet

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Xi Jinping, un destin chinois (5/6). A l’automne 2012, le processus de succession du président sortant, Hu Jintao, bat son plein. Programmé pour le remplacer, Xi Jinping doit faire face à la concurrence d’un autre « prince rouge », Bo Xilai, et naviguer dans l’écheveau des intrigues qui agitent Pékin. Il finit par remporter la mise.

Mais où diable est passé le vice-président Xi Jinping ? En septembre 2012, deux mois avant son intronisation au XVIIIe congrès du Parti communiste chinois (PCC), le futur numéro un disparaît purement et simplement de la scène publique. Même pas un entrefilet dans le journal du PCC, le Quotidien du peuple, ni une mention au journal du soir de CCTV, la toute-puissante chaîne de télévision publique… Ses rendez-vous prévus avec la secrétaire d’Etat américaine, Hillary Clinton, en visite en Chine, et avec le premier ministre de Singapour, Lee Hsien Loong, sont annulés sans aucune explication. Cette absence du vice-président en pleine période de transition – alors qu’il est censé succéder au terne Hu Jintao, qui règne depuis 2003 – va durer deux longues semaines. Le pouvoir est si muet que les rumeurs prospèrent : de la plus folle – il a été assassiné – à la plus rassurante – il s’est blessé au dos en nageant ou en jouant au football.

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Dans les chancelleries occidentales, on élabore des scénarios : le camarade Xi va-t-il être purgé ? A-t-il été placé en lieu sûr ? Un vieux familier de la Chine, l’homme d’affaires britannique Mark Kitto, affirme avoir obtenu l’explication d’une source ayant accès aux plus hautes sphères du pouvoir. Il l’écrit d’ailleurs dans le magazine Prospect : une réunion des enfants de la première génération de révolutionnaires, les « fils de prince » comme on les surnomme, a tourné au vinaigre. Les esprits se sont échauffés, Xi Jinping a voulu calmer la situation et a reçu dans le dos un coup de chaise qui ne lui était pas destiné !

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Rien n’est venu confirmer cette version de l’histoire. Cependant, si cette année 2012 – celle du dragon et de tous les retournements dans la cosmogonie chinoise – a finalement marqué la consécration de Xi Jinping, elle a été surtout l’année de tous les dangers, montrant, dans une ambiance de fin de règne, les failles, les tensions et les ambitions au sein du Parti. Cette année-là, le pouvoir communiste a été emporté dans un tourbillon d’événements comme il n’en avait pas connu depuis 1989 et les manifestations de la place Tiananmen. Il est essentiel d’avoir à l’esprit les circonstances extraordinaires qui se sont enchaînées tout au long de 2012 pour comprendre les choix politiques radicaux pour lesquels va opter le nouveau numéro un chinois après son intronisation, notamment la consolidation inouïe d’un pouvoir jusque-là fragmenté et collectif.

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