William Barr, ministre très politique de la justice

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Les 400 pages du rapport final du procureur spécial Robert Mueller sur l’« enquête russe » doivent être rendues publiques jeudi, expurgées des informations sensibles ou compromettantes.

Par Gilles Paris Publié aujourd’hui à 15h10

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L’attorney général des Etats-Unis, William Barr, le 9 avril.
L’attorney général des Etats-Unis, William Barr, le 9 avril. SAUL LOEB / AFP

Autant Donald Trump s’était acharné sur son premier ministre de la justice, Jeff Sessions, finalement limogé en novembre 2018, autant son successeur, William Barr, jouit de sa confiance. Le président des Etats-Unis n’avait cessé de reprocher à son premier attorney général de s’être récusé dans l’enquête « russe », pour avoir omis de rendre compte pendant son audition de confirmation au Sénat des rencontres avec l’ambassadeur de Russie pendant la campagne présidentielle. Le second, en revanche, a eu le privilège de résumer cette enquête dans une note de quatre pages faisant état de l’absence de preuves d’une éventuelle collusion entre l’équipe de campagne de Donald Trump et Moscou.

William Barr a écarté également, dans cette note, le soupçon d’obstruction à la justice, alors que le procureur spécial Robert Mueller avait évité de trancher sur ce point. Une appréciation qui n’a surpris personne. Dans une note non sollicitée, expédiée au numéro deux du département de la justice, Rod Rosenstein, William Barr, ancien attorney général de George H.W. Bush passé par la suite dans le privé, avait présenté en juin 2018 ses arguments pour conclure à l’absence d’obstruction de la part du président, notamment pour le limogeage du directeur du FBI, James Comey – au nom d’une vision extensive du pouvoir exécutif incarné par le président. Cette note avait valu au candidat au poste de ministre un feu roulant de questions de la part des élus démocrates lors de son audition au Sénat, en janvier.

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La note avait alors éclipsé un autre épisode de la carrière de William Barr, rappelé par le site Internet Just Security, le 15 avril. En 1989, alors haut fonctionnaire du département de la justice, ce dernier avait en effet interprété très librement, pour le Congrès, une analyse juridique consacrée à la question de savoir si le FBI pourrait s’emparer d’un ressortissant d’un pays étranger sans feu vert des autorités compétentes, manifestement dans la perspective de l’arrestation de l’homme fort du Panama, Manuel Noriega. Une hypothèse matérialisée en 1990, après l’invasion du territoire par les Etats-Unis. Contrairement à ce précédent, cependant, l’extrême attention portée par les démocrates du Congrès au rapport Mueller a sans doute empêché William Barr de prendre, dans sa note, la moindre liberté avec ses conclusions.

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