« White Island devrait être fermée »

0
170

[ad_1]

Photo de White Island diffusée par les secours néo-zélandais le 10 décembre 2019.
Photo de White Island diffusée par les secours néo-zélandais le 10 décembre 2019. HANDOUT / AFP

C’est à l’aveugle, dans une eau boueuse où la visibilité est presque nulle, que des plongeurs tentaient encore de retrouver, mardi 17 décembre, les corps de deux victimes de White Island, bien que les chances de les localiser s’amenuisent. Depuis que cet îlot volcanique situé à une cinquantaine de kilomètres de la Baie de l’Abondance, dans le nord de la Nouvelle-Zélande, est entré en éruption, le 9 décembre, les autorités mènent une course contre la montre pour sauver les rescapés – dont dix-sept, gravement brûlés, sont toujours hospitalisés dans des unités de soins intensifs en Nouvelle-Zélande et en Australie – mais aussi pour récupérer les dépouilles restées sur place. Au total, dix-huit personnes sont décédées, dont douze Australiens.

Lire aussi Une semaine après l’éruption, la Nouvelle-Zélande se recueille

Six corps ont été rendus aux familles, vendredi 13 décembre, après une opération à haut risque menée par des soldats d’élite de l’armée. Il faudra en revanche de longs mois pour que l’enquête, diligentée au lendemain du drame, explique comment il a pu se produire.

« On doit y répondre et on va y répondre », a martelé, vendredi, la première ministre, Jacinda Ardern, interrogée par des journalistes sur les raisons de la tragédie et en particulier sur la présence de touristes sur cette île régulièrement secouée par des éruptions.

« Jouer à la roulette russe »

White Island, ou Whakaari en maori, est le volcan le plus actif de Nouvelle-Zélande, un pays qui se situe à la frontière des plaques tectoniques australienne et du Pacifique. Depuis 1936, il appartient à la famille Buttle. C’est le grand-père, George, amoureux de la nature et fasciné par l’idée de posséder un volcan, qui en avait fait l’acquisition. Ses trois petits-fils, Peter, Andrew et James, en ont fait un business en louant à des entreprises touristiques le droit d’accès à l’île. La démarche s’est révélée lucrative puisque chaque année quelque 10 000 amateurs de sensations forte – 17 000 en 2018 – embarquent à bord de bateaux ou d’hélicoptères pour découvrir le volcan le plus accessible au monde avec un cratère se situant au niveau de la mer.

Lire aussi Eruption meurtrière d’un volcan en Nouvelle-Zélande : ouverture d’une enquête criminelle

« Mais c’est justement ça le problème ! Les visiteurs arrivent directement dans le cratère d’un volcan très actif, explique le vulcanologue australien Raymond Cas. En cas d’éruption, ils n’ont aucune échappatoire. Aller là-bas, c’est comme jouer à la roulette russe. C’est prendre un risque mortel. » Un risque dont les touristes n’auraient pas été conscients selon certaines familles de victimes. « Je suis à peu près sûr qu’ils n’étaient pas pleinement informés des dangers, sinon ils n’y seraient pas allés », a notamment accusé Brian Dallow, dont le fils, Gavin Dallow, et la belle-fille de ce dernier, Zoe Hosking, âgée d’à peine 15 ans, figurent parmi les victimes.

[ad_2]

Source link

Have something to say? Leave a comment: