Washington et Pékin relancent leurs négociations commerciales

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Malgré la nouvelle trêve décidée entre les deux capitales pour éviter l’imposition de nouvelles taxes, les différends restent patents.

Par Publié aujourd’hui à 10h31, mis à jour à 10h33

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Le président américain Donald Trump et son homologue chinois Xi Jinping, le 29 juin à Osaka.
Le président américain Donald Trump et son homologue chinois Xi Jinping, le 29 juin à Osaka. KEVIN LAMARQUE / REUTERS

La rencontre entre Xi Jinping et Donald Trump à Osaka, samedi 29 juin, a-t-elle accouché d’une souris ? Les deux présidents ont promis de reprendre les négociations sur « une base d’égalité et de respect mutuel », selon l’agence Chine nouvelle. Donald Trump s’est félicité « d’une très bonne rencontre avec le président Xi, je dirais même excellente ». Cette trêve évite l’imposition de nouvelles taxes sur 300 milliards de dollars (263 milliards d’euros) de produits chinois supplémentaires – 250 milliards de dollars d’importations chinoises sont déjà taxées. Or, si personne ne s’attendait à un accord pendant le G20, cette nouvelle trêve ressemble à celle qui avait été annoncée lors du précédent sommet, en Argentine, fin 2018. Les négociations avaient repris – sans toutefois aboutir.

« Le problème d’une deuxième trêve, c’est que cela donne une impression de déjà-vu, de piétinement, explique le sinologue Jean-Pierre Cabestan. Or, on s’attendait à un accord partiel : le secrétaire américain au Trésor, Steven Mnuchin, avait déclaré avant la rencontre que 90 % du travail de négociation était fait. Il se pourrait que les Chinois ne préfèrent pas d’accord à un accord partiel. Ils savent que les Etats-Unis n’ont pas intérêt à étendre les droits de douane à d’autres produits, car les milieux d’affaires américains semblent s’y opposer. Mais c’est un poker menteur, ils souffrent aussi de la situation économique, les dettes s’accumulent. »

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Rien ne dit, à ce stade, que Washington s’engagera à ne pas bloquer la fourniture de composants de haute technologie et de logiciels au géant des télécoms chinois Huawei, comme semblait l’exiger Pékin pour la reprise des négociations. Huawei est soupçonné par Washington de collaborer avec les services d’espionnage chinois. La firme chinoise, de son côté, a récemment entrepris d’exiger de plusieurs entreprises américaines, dont le géant des télécoms Verizon, des redevances pour l’usage indirect des quelque 11 000 brevets qu’il a déposés aux Etats-Unis. La Chine a aussi fait comprendre qu’elle considère plusieurs options de représailles, notamment l’idée de limiter ses exportations de terres rares vers les Etats-Unis.

« Il y a un consensus chez les démocrates et les républicains pour mettre la pression sur la Chine »

L’administration Trump avait pris soin de baisser d’un ton sur les autres dossiers reprochés à Pékin, en perspective de la rencontre Xi-Trump : le vice-président, Mike Pence, avait ainsi été prié de retarder un discours prévu sur les violations des droits de l’homme en Chine. Et un projet de loi prévoyant des sanctions contre les responsables communistes de la région autonome du Xinjiang, accusés de mener une politique d’internement massif de la population musulmane ouïgoure, a été repoussé. Alors que la campagne présidentielle est ouverte aux Etats-Unis, ce front risque d’être rouvert : « Il y a un consensus chez les démocrates et les républicains pour mettre la pression sur la Chine », note M. Cabestan.

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