Washington et Bagdad actent une réduction des troupes américaines sur le sol irakien

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Le Premier ministre irakien Mustafa Al-Kadhimi à Bagdad, le 4 juin.

Pandémie de Covid-19 oblige, c’est par visioconférence que l’Irak et les Etats-Unis ont lancé, jeudi 11 juin, leur « dialogue stratégique ». Après des mois de face-à-face belliqueux entre les forces américaines et les milices chiites proches de l’Iran, qui ont durement éprouvé la relation entre Bagdad et Washington, ces discussions étaient très attendues pour restaurer la confiance.

Qualifiée de « productive » par David Schenker, le secrétaire d’Etat américain adjoint pour le Proche-Orient, cette première réunion suscitait des attentes limitées. Des mois seront nécessaires aux deux parties pour définir un nouveau modus operandi, avec des questions centrales comme la réduction des troupes américaines, la limitation de l’influence iranienne ou le soutien économique à l’Irak.

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« Le succès est d’avoir commencé un dialogue, où toutes les questions sont mises sur la table, en lieu et place des passes d’armes qui avaient amené l’Irak et les Etats-Unis près du point de rupture », analyse Abbas Kadhim, expert au sein du cercle de réflexion américain Atlantic Council. Washington reprochait au gouvernement irakien son attentisme face au harcèlement de ses bases et représentations diplomatiques par les milices chiites pro-iraniennes, avec près de trente attaques à la roquette depuis octobre 2019. Bagdad dénonçait une atteinte à sa souveraineté après la frappe de drone américaine qui a tué sur son sol, en janvier, le général iranien Ghassem Soleimani et son lieutenant en Irak.

Le vote consécutif par le Parlement irakien d’une résolution non contraignante appelant au départ des troupes étrangères imposait a minima de réévaluer la mission des troupes américaines, redéployées en 2014 pour lutter contre l’organisation Etat islamique (EI). L’objectif affiché est plus large. Il s’agit de renégocier le partenariat stratégique scellé en 2008, qui avait encadré le retrait américain d’Irak en 2011, et de fixer un cadre pour une coopération élargie dans les domaines sécuritaire, politique, économique et culturel.

« Pas d’opposition frontale »

Le dialogue s’est ouvert dans un climat apaisé. L’arrivée à la tête du gouvernement, en mai, de Mustafa Al-Kadhimi, l’ancien chef du renseignement, proche des Etats-Unis et des pays arabes de la région, a changé la donne. Des membres de son entourage composent la délégation irakienne emmenée par le vice-ministre des affaires étrangères, Abdul Karim Hashim, face à la délégation du sous-secrétaire d’Etat aux affaires politiques, David Hale. « Le problème de Bagdad est de bâtir un consensus national sur la finalité de ce dialogue, alors que la classe politique est divisée entre farouches opposants aux Américains, partenaires forts, et voix modérées », estime Abbas Kadhim.

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