Washington accuse la Chine de piratage autour de la recherche de traitements et de vaccins

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Les remous du monde ont toujours un reflet dans le cyberespace et la pandémie de Covid-19 ne fait pas exception. Alors que le monde scientifique s’est engagé dans une course effrénée pour trouver un vaccin et des traitements contre le Covid-19, les premières accusations d’espionnage visant ces recherches commencent à fuser.

Dans un communiqué commun, le FBI et la Cybersecurity and Infrastructure Security Agency (CISA) – l’agence chargée de la protection, notamment numérique, des infrastructures vitales des Etats-Unis –, ont accusé, mercredi 13 mai, des pirates informatiques affiliés au régime chinois de prendre pour cible les organisations américaines chargées de la recherche sur le Covid-19, notamment les vaccins et les traitements contre la maladie.

Sans apporter de preuves ni désigner de victimes spécifiques, les deux agences gouvernementales américaines dénoncent la responsabilité « d’acteurs non traditionnels » derrière ces piratages ou tentatives de piratage. A mot couvert, Washington désigne ainsi des universités et des étudiants gravitant autour du pouvoir chinois, auxquels ce dernier aurait recours pour ses opérations de piratage afin de mieux en dissimuler les vrais commanditaires et bénéficiaires :

« Ces acteurs ont été surpris en train de tenter d’identifier et d’acquérir illégalement, auprès de réseaux et d’individus impliqués dans la recherche contre le Covid-19, des données liées aux vaccins, aux traitements et aux tests. Le vol potentiel de ces informations menace la mise à disposition d’options de traitement sûres et efficaces. »

Ces dernières demandent par ailleurs à tout acteur impliqué dans ce secteur de prendre des mesures de protection. Selon le New York Times, les autorités américaines espèrent, par cette accusation publique, persuader Pékin d’adopter une posture moins offensive. Un pari diplomatique qui a rarement porté ses fruits par le passé s’il ne s’accompagne pas d’autres mesures.

Une tension croissante entre Washington et Pékin

Cette accusation officielle, à laquelle Donald Trump n’a pas encore réagi, accompagne un discours et des décisions de plus en plus musclés de la part du locataire de la Maison Blanche et de son administration à l’égard de la Chine et de sa gestion de la pandémie. Ainsi, après avoir cessé d’utiliser le terme « virus chinois » après une conversation avec son homologue chinois, Xi Jinping, Donald Trump a récidivé, mercredi, évoquant dans un Tweet « la peste de Chine » (« Plague from China »).

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Chercheurs, entreprises spécialisées et gouvernements notent depuis plusieurs semaines qu’un nombre croissant de pirates affiliés à des Etats profitent de la situation pour avancer leurs pions.

Il y a quelques jours, l’agence de presse Reuters rapportait que Gilead, un laboratoire pharmaceutique américain très impliqué dans la recherche contre le Covid-19, avait été l’objet de tentatives d’attaques informatiques. Selon plusieurs sources, ces dernières seraient liées à l’Iran, un autre pays très actif en matière d’attaques informatiques, en particulier contre les Etats-Unis.

Même si leurs cibles n’étaient pas nécessairement liées à la recherche contre le coronavirus, les experts de Google ont révélé fin avril avoir repéré douze groupes affiliés à des Etats utiliser la pandémie comme moyen supplémentaire d’infecter leurs cibles. « Nous voyons des acteurs malveillants utilisant des thèmes liés au Covid pour créer un sentiment d’urgence afin que les gens répondent aux attaques d’hameçonnage », expliquait le chercheur de Google Shane Huntley.

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