Washington accuse Damas d’avoir commis une attaque chimique à Idlib

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Cette attaque chimique avait fait quatre blessés, le 19 mai. Mike Pompeo a assuré qu’une riposte suivra, un message fort exprimé dans la crainte de nouveaux raids.

Le Monde avec AFP Publié aujourd’hui à 05h47

Temps de Lecture 2 min.

Les Etats-Unis ont la confirmation qu’une attaque chimique a bien été commise par le régime syrien le 19 mai à Idlib. « Les Etats-Unis ont conclu que le régime de [Bachar] Al-Assad avait utilisé du chlore comme arme chimique » dans sa campagne de reconquête du dernier bastion djihadiste dans le nord-ouest du pays, a précisé jeudi 26 septembre le secrétaire d’Etat américain Mike Pompeo en marge de l’Assemblée générale des Nations unies à New York. Cette attaque ne « restera pas sans réponse », a-t-il ajouté, sans plus de précisions, alors que le conflit syrien a déjà fait 370 000 morts depuis 2011.

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Lors d’une rencontre avec la presse, Jim Jeffrey, représentant spécial des Etats-Unis pour la Syrie, a rappelé que l’attaque avait fait quatre blessés. Mais même sans décès, il s’agissait de la première attaque chimique en un an et les Etats-Unis comptent bien envoyer un message fort. « Nous craignons que le régime, dont les forces d’infanterie sont très faibles, essaie à nouveau d’utiliser des armes chimiques pour compenser son incapacité à reprendre du terrain », a-t-il dit.

« Les Etats-Unis continueront à faire pression sur le régime d’Assad pour qu’il mette fin aux violences dirigées contre les civils syriens et participe au processus politique [de règlement du conflit] sous l’égide de l’ONU », a souligné Mike Pompeo.

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Une riposte occidentale ciblée par le passé

Ces dernières années, le président américain Donald Trump a riposté à plusieurs reprises par des frappes contre le régime syrien, marquant sa différence avec son prédécesseur Barack Obama. Ce changement de pied avait alors été perçu comme un signe de faiblesse face à Damas et son allié russe. En accord avec la Russie, les Etats-Unis avaient alors obtenu le principe d’un démantèlement du stock d’armes chimiques syrien.

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En avril 2017, Donald Trump a ordonné le tir de 59 missiles de croisière sur la base aérienne d’Al-Chaayrate après une attaque au gaz sarin à Khan Cheikhoun dans la province d’Idlib. Quelques jours auparavant, un raid aérien avait fait au moins 83 morts dans cette localité contrôlée par les rebelles et djihadistes. Des médecins avaient alors fait état de symptômes similaires à ceux constatés sur des victimes d’attaques chimiques.

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Un an plus tard, les Etats-Unis, la France et le Royaume-Uni menaient des frappes conjointes de représailles le 14 avril contre des positions militaires du régime en réaction à une attaque chimique à Douma, dans la banlieue de Damas. Une semaine auparavant, les Casques blancs (secouristes) et l’ONG Syrian American Medical Society avaient affirmé que plus de 40 personnes avaient péri dans une attaque aux « gaz toxiques » à Douma et accusé Damas. La riposte occidentale est toujours restée strictement ciblée et ponctuelle.

Le régime et son allié russe ont démenti à chaque fois toute responsabilité dans ces attaques, dénonçant en retour des mises en scène ou accusant les rebelles d’en être les auteurs.

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