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Première expression concrète de la victoire conservatrice aux élections britanniques du 12 décembre : le Withdrawal Agreement Bill (WAB) a reçu un premier et franc assentiment, vendredi 20 décembre, à la Chambre des communes. Le texte inscrivant le divorce dans le droit britannique a été adopté par 358 voix contre 234 contre, lors d’un vote de principe, en deuxième lecture. Cela faisait deux ans qu’un gouvernement britannique n’avait pas connu pareil succès à Westminster.
Le texte actant le divorce côté britannique n’est pas pour autant définitivement adopté : il doit encore passer l’examen des commissions parlementaires, décrocher le feu vert des Lords, puis obtenir l’« assentiment » de la reine – une formalité. Ce processus devrait durer jusqu’à mi-janvier. Le Parlement européen doit aussi, de son côté, ratifier le traité de divorce : un vote est programmé fin janvier. Mais plus rien, a priori, ne s’oppose au Brexit le 31 janvier 2020, à minuit heure de Londres.
Ce sentiment que le Brexit est désormais inéluctable était très présent vendredi à la Chambre des communes. Soucieux, depuis sa victoire, de réparer les divisions – qu’il a contribué à exacerber à l’automne –, le premier ministre a introduit les débats en appelant de nouveau à la réconciliation entre brexiters et remainers : « Le temps est venu d’agir ensemble », a-t-il lancé. Plutôt que de plaider pour un maintien dans l’UE désormais illusoire, l’opposition travailliste s’est concentrée sur la dénonciation d’un « mauvais texte » et a multiplié les mises en garde sur l’« après » : la négociation à venir sur la relation future entre le Royaume-Uni et l’UE.
Les députés travaillistes divisés
Pas moins de 32 députés travaillistes (sur 203 au total) ont préféré s’abstenir, et n’ont donc pas suivi leur chef de file, Jeremy Corbyn, qui a appelé à voter contre sans ambiguïtés. Six autres ont même voté pour l’accord de divorce de M. Johnson : la preuve qu’au sein du Labour, la position à adopter vis-à-vis du Brexit divise toujours. Le parti est sous le choc d’une défaite historique, et déjà happé par une guerre à la succession de M. Corbyn, qui s’annonce rude.
Le texte est « terrible », a jugé Jeremy Corbyn, le chef de file du Labour, qui a appelé à voter contre. « Il ne protégera ni n’améliorera nos droits » et « il va nous conduire à un accord [commercial] toxique avec Donald Trump, qui conduira à la vente de notre système de santé et à la hausse des prix des médicaments ». « Cette loi joue dangereusement avec l’économie de notre pays », a estimé pour sa part le député travailliste Hillary Benn, qui s’est illustré durant l’année 2019 en privant les gouvernements May et Johnson de la possibilité d’aller au « no deal ». « Nous avons perdu les élections, mais nous n’avons pas perdu nos valeurs. L’accord de divorce du premier ministre est un mauvais accord, et ne prévoir qu’un an pour la période de transition, c’est ridicule », a encore jugé Keir Starmer, membre du « cabinet fantôme » de M. Corbyn, en charge du Brexit.
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