Von der Leyen, une majorité fragile qui sera vite mise à l’épreuve

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La nouvelle commission européenne a été immortalisée, mercredi 27 novembre.
La nouvelle commission européenne a été immortalisée, mercredi 27 novembre. VINCENT KESSLER / REUTERS

Enfin, ils ont pu poser pour la photo. Ursula von der Leyen et ses vingt-six commissaires (onze femmes et quinze hommes) – en réalité, il en manquait un qui traînait dans les couloirs du Parlement de Strasbourg – ont pris la pause, sans bouder leur plaisir. Quelques minutes plus tôt, ce mercredi 27 novembre, l’assemblée législative avait donné son aval au collège de Mme von der Leyen avec une large majorité : 461 voix pour, 157 contre et 89 abstentions.

Un joli score, meilleur que celui de la Commission sortante de Jean-Claude Juncker qui avait obtenu 423 votes en sa faveur en 2014. Et sur lequel peu auraient parié il y a encore quelques semaines. Il faut dire que, jusqu’ici, les eurodéputés n’avaient pas ménagé l’ex-ministre de la défense d’Angela Merkel. Pour mémoire, le 16 juillet, appelés à se prononcer sur sa nomination, ils ne lui avaient accordé qu’une très courte majorité, de neuf voix, avant, en octobre, de rejeter les candidatures de trois de ses commissaires, dont la Française Sylvie Goulard.

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« Je suis très heureuse » de cette « ample majorité », a commenté Mme von der Leyen mercredi. Les conservateurs du PPE, les sociaux-démocrates des S&D et les libéraux de Renew ont quasi unanimement voté pour son collège. Il y a bien eu quelques défections, comme les sociaux-démocrates français, mais elles sont restées marginales. Et cette fois, contrairement à la précédente, la présidente de la Commission aurait pu se passer du soutien des ultraconservateurs polonais du PIS ou des populistes italiens de 5 étoiles.

Les Verts, pour leur part, se sont très largement abstenus. « Nous ne voulons pas brandir le carton rouge, mais nous ne voulons pas donner carte blanche », a prévenu leur coprésidente Ska Keller. En fin de compte, il n’y a que les extrêmes gauche (GUE) et droite (ID), ainsi que quelques députés isolés, qui se sont exprimés contre le collège.

Un discours précautionneux

Le vote était nominatif, et non à bulletins secrets comme le 16 juillet, ce qui a joué en faveur de Mme von der Leyen. Surtout, cette dernière n’a pas ménagé ses efforts pour convaincre les élus. Jusqu’au bout, elle a fait des concessions quand cela s’avérait nécessaire. Même à la veille du vote, elle a encore procédé à d’ultimes ajustements dans les portefeuilles de ses commissaires. La libérale Vera Jourova, chargée des « valeurs et transparence », et le PPE Margaritis Schinas (« promotion de notre mode de vie européen ») ont échangé une partie de leurs attributions, la première récupérant les questions d’égalité, le second obtenant le dialogue avec les religions.

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