Virage à droite en Amérique latine

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Le retour de la démocratie en Amérique latine, après un cycle de dictatures militaires dans les années 1960 et 1970, s’était accompagné d’un néolibéralisme forcené : baisse des salaires, levée des barrières douanières, privatisation des services publics avec, comme conséquence, une baisse de l’inflation, mais surtout une hausse de la pauvreté, du chômage et des inégalités et un rejet du néolibéralisme.

Une série de rébellions populaires ont mené à la crise de l’hégémonie néolibérale, qui s’est traduite dans les urnes par ce que l’on a appelé une « vague rose », à partir de la victoire d’Hugo Chavez au Venezuela, en 1998. Les uns après les autres, les gouvernements du Brésil, d’Argentine, de Bolivie, d’Uruguay, d’Equateur, du Nicaragua, du Salvador et du Paraguay sont passés à gauche. Ce « cycle » a duré entre dix et vingt ans, selon les pays. S’appuyant sur un modèle « extractiviste » et sur le boom des matières premières pour financer leurs politiques sociales d’assistance (grâce auxquelles 70 millions de personnes sont sorties de la pauvreté en dix ans), les gouvernements progressistes n’ont cependant pas résisté à l’usure du pouvoir, à la conjoncture mondiale de récession à partir de 2008 ni à la chute du prix des commodités.

La défaite du péronisme en Argentine, en 2015, et l’arrivée au pouvoir du gouvernement de centre droit de Mauricio Macri ont signé la fin de cette hégémonie de la gauche latino-américaine, cédant le pas, dans presque toute la région, à des régimes plus conservateurs, par la voix des urnes ou par des processus institutionnels plus ou moins légitimes.

Sources : C. Chabert, « Amérique latine, à droite toute ! » Mindthemap.fr, 2017 ; FMI ; Banque mondiale, Transparency international, The Observatory of Economic Complexity ; Human Development Report, ONU ; Le Monde

Cartographie réalisée avec l’aide d’Olivier Compagnon, professeur d’histoire contemporaine à l’Institut des hautes études de l’Amérique latine (université Sorbonne-Nouvelle)

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