Viktor Orban face à un mouvement social dans le secteur de la santé

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Viktor Orban tente d’éteindre la colère des praticiens et des patients, qui dénoncent un manque de moyens, notamment à l’hôpital.

Par Blaise Gauquelin Publié aujourd’hui à 17h27

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Le premier ministre hongrois Viktor Orban lors de son discours annuel à la nation, à Budapest, le 10 février 2019.
Le premier ministre hongrois Viktor Orban lors de son discours annuel à la nation, à Budapest, le 10 février 2019. BERNADETT SZABO / REUTERS

C’est un mouvement social que le chantre de l’illibéralisme n’avait pas vu venir. Et à quelques semaines des élections européennes du 26 mai, la manière dont le premier ministre Viktor Orban tente de le désamorcer démontre une fois de plus son habileté à maîtriser une situation ayant pris, selon lui, un tournant dangereux.

En Hongrie, pays qu’il dirige depuis bientôt neuf ans, il a accepté d’augmenter de 218 millions les investissements en 2018, sur un budget total de 3,7 milliards d’euros, après des critiques récurrentes sur la faiblesse des moyens octroyés au secteur.

Une petite musique montait depuis au moins trois ou quatre ans. Pendant que les affaires de corruption présumée entourant des proches du premier ministre (beau-fils, ami d’enfance…) faisaient le tour des réseaux sociaux, émergeaient en ligne des groupes de personnes disant se battre pour une amélioration de la situation des hôpitaux, jugée lamentable, quinze ans après l’intégration européenne.

« J’ai été choqué de constater que les mamans des enfants hospitalisés dormaient par terre. »

Zsolt Orosvari était ainsi l’un de ces citoyens en colère. « J’ai été choqué, quand je me suis rendu à l’hôpital public le 20 novembre 2018 pour accompagner ma femme et ma fille malade, de constater que toutes les mamans dormaient par terre », explique ce Hongrois résidant à Szekesfehervar, au sud-ouest de Budapest. « En sortant, je suis passé devant l’un de ces stades inutiles construits parce que Viktor Orban adore le football, et j’ai été saisi par une immense colère. Le contraste était tellement violent ! »

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M. Orosvari a monté une campagne de dons sur Facebook. Il a négocié un rabais de 20 % chez un équipementier de lits de camps. Il a livré l’établissement et désormais, tous les parents peuvent s’allonger la nuit, à l’hôpital Szent György. Plusieurs internautes l’ont imité et 350 lits pliants ont été livrés à la date du 6 février. La nouvelle secrétaire d’Etat à la santé s’en félicite. Ildiko Horvath est une pneumologue respectée. Elle a été nommée en octobre 2018 pour apaiser la colère des usagers qui postent sur les réseaux sociaux les conditions dans lesquelles ils étaient accueillis dans les maisons de santé.

« Il est tout à fait légitime que les mamans veuillent rester auprès de leurs enfants hospitalisés, affirme-t-elle, lorsque Le Monde l’interpelle sur la situation. « Nous allons régler ce problème de lits pour les parents dans les hôpitaux. Et je rappelle que depuis l’arrivée de Viktor Orban en 2010, nous avons baissé de 60 % le temps d’attente pour une opération. Nous avons rénové plus de la moitié des hôpitaux. Nous augmentons le nombre des médecins formés. »

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