Vidéo: un collégien ligoté et battu par ses «amis»

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(Photo d’illustration) L’habitant de Morcellement St-André ne peut se remettre de l’agression qu’il a subie durant la semaine.

(Photo d’illustration) L’habitant de Morcellement St-André ne peut se remettre de l’agression qu’il a subie durant la semaine.

Une vidéo et des photos de lui, ligoté à une chaise, circulent dans le village de Morcellement St-André depuis quelques jours. Si cet adolescent de 16 ans clame être victime de séquestration et d’agression, les auteurs de ces actes plaident pour une plaisanterie de mauvais goût.

Nilesh (prénom modifié), 16 ans, est traumatisé. Cet habitant de Morcellement St-André ne peut se remettre de l’agression qu’il a subie durant la semaine, tant il se sent humilié. Ses parents ont porté plainte au poste de police de Triolet, hier.

«Dézord»

Le garçon était dans un groupe de musique avec d’autres jeunes de la région. Toutefois, réalisant qu’il risquait d’avoir de gros ennuis, il a décidé, près d’un an après, de quitter le groupe. «Zot ti pe fer boukou désord dan landrwa. Bann dimounn pa kontan zot. Mo finn desid aret vir ek zot», raconte Nilesh. Il relate qu’il se faisait souvent violenter par ses camarades quand il ne pouvait pas jouer d’un instrument correctement.

Ses agresseurs présumés auraient mal digéré qu’il quitte ce cercle d’amis. Nilesh se rendait à la boutique, mardi, quand cinq jeunes du groupe s’en sont pris à lui. «Ils m’ont emmené chez l’un d’eux, m’ont ligoté à une chaise et ont commencé à me frapper», raconte l’élève de Form IV. Toute la scène a été filmée.

Depuis, Nilesh ne veut plus sortir de chez lui. Son père dit être au courant de cette affaire. «Le jour même, il est rentré à la maison en larmes et m’a raconté ce qu’avaient fait ces garçons.»

Le père n’a pas voulu porter plainte dans un premier temps, car la mère d’un des agresseurs l’avait supplié d’épargner son fils. Cependant, il a décidé de ne plus se taire en voyant la gravité de cet incident. «Sachant qu’il y a une vidéo et tout, je ne peux pas rester tranquille. Je dois protéger mon fils. Sa sécurité passe avant tout.»

L’express a parlé à deux des agresseurs présumés, âgés de 17 ans. Apeurés, ils plaident pour une plaisanterie qui a mal tourné. «Ou pe fer nou per. Sa pou fatig nou latet la. Nou ti pe zis fer enn badinaz. Nou pa ti pansé sa pou ariv kumsa. Nou deman pardon pou sa. Pa kapav teign sa lamem ?» Ils lâchent ne pas avoir digéré le fait que Nilesh ait intégré un autre groupe de musique. «Tou seki li finn apran isi, li pe al montré laba.»

Des travailleurs sociaux de la région déplorent également cet acte «barbare». Ils demandent à la Child Development Unit de se saisir de ce cas. «Ces garçons ne sont pas des anges. Se bann délinkan. Bizin dress zot avant tro tar.»


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