victoire écrasante des prodémocratie dans les urnes

0
102

[ad_1]

Après la découverte des résultats partiels du scrutin, la cheffe de l’exécutif local Carrie Lam a déclaré qu’elle « écoutera humblement » les électeurs.

Le Monde avec AFP Publié aujourd’hui à 05h37, mis à jour à 05h41

Temps de Lecture 2 min.

Hongkong « fait partie de la Chine » quel que soit le résultat des élections locales, a tenu à rappeler, lundi 25 novembre, le ministre chinois des affaires étrangères, Wang Yi. Ce rappel intervient alors que le scrutin de dimanche, largement conçu comme un référendum sur la gestion du gouvernement prochinois, semble avoir donné une large victoire aux partisans de la démocratie.

Alors que Wang Yi a averti que « toute tentative visant à semer la pagaille à Hongkong ou à entamer sa prospérité et sa stabilité est vouée à l’échec », la cheffe de l’exécutif local Carrie Lam a, elle, déclaré qu’elle « écoutera humblement les opinions des citoyens et y réfléchira de manière sérieuse ».

Lire aussi A Hongkong, participation record aux élections locales

Le dépouillement était en cours lundi matin après une participation record (71 %, selon la commission électorale), mais des décomptes partiels laissaient penser que les candidats appelant à une ouverture démocratique devaient rafler bien plus de sièges que prévu. Selon le journal South China Morning Post, les candidats prodémocratie ont remporté 17 des 18 conseils de district, soit plus de 278 sièges sur les 452 en jeu. Lors des élections en 2015, un peu plus de 100 candidats seulement du camp pro-démocratie avaient été élus.

Le plus grand parti politique pro-Pékin a subi un sérieux revers, avec au moins 155 de ses 182 candidats battus, selon les médias. Parmi eux, le député Junius Ho, particulièrement détesté par les militants prodémocratie, avait été blessé début novembre par une attaque au couteau alors qu’il menait sa campagne électorale.

Un résultat aux airs de révolution

L’élection des conseillers de district, qui gèrent des questions comme les ordures ménagères ou les trajets des lignes de bus, suscite d’ordinaire peu d’intérêt, mais a fortement mobilisé les Hongkongais cette fois. Ce résultat sonne comme un camouflet pour Pékin et anéantit tout espoir pour Carrie Lam de rallier l’opinion derrière elle.

Le résultat a été « rien moins qu’une révolution », a déclaré à l’Agence France-Presse (AFP) Willy Lam, analyste de la politique de Hongkong. « C’est un profond rejet de l’administration [de Hongkong] et de la politique de Pékin envers Hongkong ». Selon lui, ces résultats pourraient accélérer le départ de la cheffe de l’exécutif mais également aggraver la crise. « Les manifestants considéreront cette incroyable victoire comme un mandat accordé par le peuple, donc ils se battront encore plus fort. Mais en même temps, il n’y aura aucune concession de la part de Pékin, donc la frustration va croître. »

Article réservé à nos abonnés Lire aussi La Chine veut imposer sa vision des droits de l’homme

Les partisans d’un changement politique entendent mettre à profit cette victoire pour montrer que, désormais, la population hongkongaise souhaite que le gouvernement local tienne compte de son point de vue sur la gestion du territoire semi-autonome.

« Quelle que soit la force de Carrie Lam, j’espère qu’elle pourra répondre aux souhaits du peuple, répondre aux cinq demandes [et] donner une chance aux jeunes », a déclaré à la presse le militant Jimmy Sham après avoir remporté un siège dans un conseil de district. Parmi les cinq revendications du mouvement de contestation figurent notamment l’avènement du suffrage universel dans la mégapole de 7,5 millions d’habitants, et une enquête sur ce qu’ils présentent comme des violences policières. Mme Lam les a jusqu’à présent rejetées, les qualifiant notamment de « vœux pieux ».

[ad_2]

Source link

Have something to say? Leave a comment: