Vers une indemnisation des femmes victimes d’Harvey Weinstein

0
196

[ad_1]

Harvey Weinstein après son audience à New York, le 11 décembre.
Harvey Weinstein après son audience à New York, le 11 décembre. MARK LENNIHAN / AP

Moins d’un mois avant l’ouverture de son procès pénal à Manhattan prévue le 6 janvier, le producteur déchu Harvey Weinstein a signé un protocole d’accord de 47 millions de dollars pour mettre fin à toutes ses poursuites civiles. 25 millions de dollars iraient aux dizaines de femmes, actrices et collaboratrices, qui accusent Harvey Weinstein d’agression sexuelle, selon le New York Times et le Wall Street Journal, qui ont révélé l’accord.

Celui-ci a été négocié entre M. Weinstein, ses anciens associés, les assureurs, le parquet de New York et les plaignants. Il aurait été signé par les principales parties prenantes mais doit encore être validé par des juges new-yorkais. Un tel accord avait déjà été annoncé au printemps. Selon la presse américaine, la somme serait versée par les assureurs, y compris ceux des studios Weinstein qui se sont déclarés en faillite début 2018. M. Weinstein et ses associés ne reconnaissent aucun tort dans le protocole d’accord.

Dans le détail, 6 millions de dollars iraient aux 18 femmes ayant engagé personnellement des poursuites tandis qu’un fonds d’indemnisation général serait doté de 18,6 millions de dollars. 7 millions seront alloués aux créanciers de studios. Enfin, 12 millions iraient aux avocats des anciens associés de M. Weinstein voire à ceux de M. Weinstein et de son frère Bob. « Il est honteux que 12 millions de dollars de l’accord aillent pour les avocats des administrateurs qui ont rendu possible [les agissements de] Harvey Weinstein », a protesté Douglas Wigdor, l’avocat d’une des plaignantes, auprès du Wall Street Journal. Certaines actrices célèbres, comme Angelina Jolie, Salma Hayek ou Gwyneth Paltrow, ne se sont pas jointes à la procédure, selon le NYT, ni l’actrice Ashley Judd qui entend aller au procès.

Cet accord était pour de nombreuses victimes le seul chemin, en raison de la prescription ou parce que les agissements de M. Weinstein n’étaient pas susceptibles de faire l’objet d’une condamnation pénale. « Je n’aime pas [cet accord] mais je ne sais pas comment le poursuivre », a déclaré au New York Times, l’actrice Katherine Kendall, 50 ans, agressée en 1993 et qui ne voulait pas non plus priver par son blocage les autres plaignantes d’une indemnisation.

Un procès pénal limité

Dans ce contexte d’indemnisation civile massif, qui reflète l’ampleur du cas, le procès pénal qui va s’ouvrir semble fort limité. Les poursuites pénales engagées contre Harvey Weinstein ne concernent que deux femmes : la première, anonyme, l’accuse de l’avoir violée dans un hôtel de Manhattan ; la seconde est une assistante de production, Mimi Haleyi, qui dit avoir été contrainte à lui faire une fellation en 2006. Mme Haleyi a décrit en détail dans la presse américaine la pression psychologique infligée pendant des semaines par M. Weinstein puis son viol sous contrainte physique à son domicile new-yorkais.

[ad_2]

Source link

Have something to say? Leave a comment: