Vers la fin du cordon sanitaire autour de l’extrême droite au Parlement européen ?

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Jusque-là, les postes de pouvoir avaient toujours été attribués à des « proeuropéens ». Mais le groupe ID, qui a réussi à se constituer autour de la Ligue italienne et du RN à l’issue du scrutin de mai, est désormais une force difficile à contourner.

Par et Publié aujourd’hui à 04h43, mis à jour à 08h03

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La nouveau groupe d’extrême droite « ID » veut représenter les intérêts des nationalistes au Parlement européen, à Bruxelles, le 13 juin.
La nouveau groupe d’extrême droite « ID » veut représenter les intérêts des nationalistes au Parlement européen, à Bruxelles, le 13 juin. FRANCOIS LENOIR / REUTERS

C’est une conséquence peu médiatisée, mais bien réelle, du renforcement des extrêmes droites au Parlement européen après le scrutin de mai.

Ces derniers jours, les dirigeants des quatre principaux partis « pro-européens » de l’hémicycle – les conservateurs du Parti Populaire européen (PPE), les sociaux-démocrates du Pari socialiste européen (PSE), les membres de l’Alliance des démocrates et des libéraux (ALDE) et les Verts – ont fini par convenir qu’il n’était plus possible d’exclure les élus d’extrême droite de la course aux postes de pouvoir dans l’institution communautaire.

Spécialement ceux du groupe « ID » (pour Identité et démocratie), tout récemment formé autour de la Ligue italienne et du Rassemblement national (RN) français. Forte de 73 eurodéputés, cette formation est la cinquième composante politique du Parlement, au coude à coude avec les Verts (75 élus).

Lire aussi Européennes 2019 : percée des Verts, des Libéraux et de l’extrême droite dans un Parlement fragmenté

Les quatre partis auxquels appartiennent, côté français, Les Républicains (LR), le Parti socialiste (PS), la République en marche (LRM) et Europe Ecologie-Les Verts (EELV) ont donc décidé, selon nos informations, qu’« ID » pourra présenter des candidats pour les vice-présidences du Parlement européen, les présidences et les vice-présidences des commissions parlementaires, en fonction de leurs effectifs, comme c’est le cas pour l’ECR (Conservateurs et réformistes européens), la formation de 62 élus réunissant les Polonais réactionnaires du parti Droit et justice (PiS, au pouvoir à Varsovie) et les quatre tories britanniques. Les délégations les plus représentées ont le droit de « faire leur marché » en premier pour ces postes, essentiels pour espérer influer sur les travaux législatifs.

La donne a changé

En 2014, lorsque, pour la première fois, une grosse centaine d’europhobes avaient fait leur entrée au Parlement (dont vingt-quatre élus frontistes), le « cordon sanitaire » avait été fermement déployé par les partis « pro-européens ». Leur tâche avait été facilitée par les difficultés de Marine Le Pen, alors eurodéputée, à constituer un groupe. Il lui avait fallu un an pour parvenir à remplir les critères requis, notamment celui de réunir des élus provenant de sept Etats membres différents.

Entre-temps, les autres partis avaient eu largement le temps de se répartir les postes de pouvoir. « On était arrivés après la bataille », confie un eurodéputé frontiste élu en 2014, convenant qu’ils avaient alors protesté, mais surtout pour la forme : « Leur argument était recevable, ils n’allaient pas bousculer toute l’organisation du Parlement pour notre petit groupe [trente-six élus] arrivé à la traîne. »

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