Vent de fronde au sein de la Banque centrale européenne

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Alors que Mario Draghi s’apprête à quitter l’institution, certains gouverneurs critiquent ouvertement les mesures de relance adoptées le 12 septembre.

Par Publié aujourd’hui à 09h14

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Mario Draghi, le président sortant de la Banque centrale européenne, à Bruxelles, le 23 septembre.
Mario Draghi, le président sortant de la Banque centrale européenne, à Bruxelles, le 23 septembre. FRANCOIS LENOIR / REUTERS

Etrange fin de règne pour Mario Draghi. Encensé ces dernières années pour son sauvetage de l’euro pendant la crise des dettes de 2012, le président de la Banque centrale européenne (BCE) fait aujourd’hui face à une fronde inédite parmi les membres de l’institution. Mercredi 25 septembre, l’Allemande Sabine Lautenschläger a démissionné du directoire de la BCE. Celle qui coprésida le superviseur bancaire entre 2014 et début 2019 quittera ses fonctions le 31 octobre, soit un peu plus de deux ans avant la fin théorique de son mandat, en janvier 2022.

Le communiqué de la BCE ne précise pas les raisons de son départ soudain. Plusieurs sources européennes laissent néanmoins entendre que son mécontentement à l’égard du nouveau cap accommodant pris par la BCE a pesé sur sa décision. Et ce, alors que Mario Draghi, son président, cédera son siège à la Française Christine Lagarde, le 1er novembre.

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Mme Lautenschläger fait partie de la minorité qui, au sein du conseil des gouverneurs (25 membres), s’est opposée aux mesures de soutien à l’économie adoptées le 12 septembre par l’institut de Francfort. En particulier le redémarrage des rachats de dettes publiques et privées (le quantitative easing en anglais, ou QE), à hauteur de 20 milliards d’euros par mois. Mais aussi, la baisse de – 0,4 % à – 0,5 % du taux de dépôt, jugée potentiellement pénalisante pour certaines banques. « Ces mesures engagent la BCE sur le chemin de la relance monétaire pour de long mois encore, voire des années, liant un peu trop les mains de Mme Lagarde au goût de certains gouverneurs », décrypte une source européenne.

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Mario Draghi a « dépassé les bornes »

Tenante de l’orthodoxie monétaire, Mme Lautenschläger n’a jamais caché son scepticisme à l’égard du QE. Selon elle, celui-ci ne devrait être déployé qu’en cas d’urgence. Ces derniers jours, d’autres membres de l’institution ont fait entendre une voix dissonante. « Je n’étais pas favorable à une reprise des rachats nets d’actifs », a déclaré, mardi, François Villeroy de Galhau, le gouverneur de la Banque de France, estimant ceux-ci « pas nécessaires à l’heure actuelle ». Une remarque surprenante de la part du Français, en général conciliant à l’égard de la relance monétaire.

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