Venen Paratian: «C’est une urgence de penser au long terme»

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Venen Paratian, ancien fonctionnaire international.

Venen Paratian, ancien fonctionnaire international.

Cela fera bientôt 12 ans que Venen Paratian a pris sa retraite de l’Union internationale des télécommunications (UIT). Il a terminé sa carrière comme chef du protocole de l’organisation onusienne. Celle-ci est chargée de la réglementation et de la planification des télécommunications dans le monde.

L’expatrié est rentré au pays après avoir travaillé quatre décennies au sein des organisations internationales. Même durant la période où il était loin de Maurice, Venen Paratian était resté connecté aux réalités de notre île.

On se souvient de ses prises de position sur des sujets touchant le social. Il avait dénoncé l’accaparement des plages par des propriétaires de campements. Son point de vue raisonné lors des débats sur la nouvelle carte d’identité avait été remarqué.

«Maurice souffrira du vieillissement de la population. Dans 20 à 25 ans, la situation sera délicate.»

Venen Paratian s’était surtout engagé auprès des dirigeants des associations chagossiennes. En 2011, il avait été la cheville ouvrière du Chagos International Support, qui s’activait à porter la question chagossienne devant l’opinion européenne.

Depuis ce temps, dans une tribune dans la presse, le septuagénaire réclamait que le litige autour de la souveraineté sur les Chagos soit porté devant la Cour internationale de justice à La Haye. Quelques années plus tard, sir Anerood Jugnauth en a fait un combat personnel. Et, au début de 2019, Maurice a eu gain de cause dans cette affaire.

Venen Paratian continue à porter une oreille attentive aux questions d’ordre social. Sa réflexion porte toujours sur l’avenir. «Maurice souffrira du vieillissement de la population. Dans 20 à 25 ans, la situation sera délicate si des mesures appropriées ne sont pas envisagées maintenant», prévoit notre interlocuteur.

C’est dans cette même perspective d’avenir que l’ex-fonctionnaire international analyse d’autres questions relatives au développement du pays. Notre approche en ce qui concerne le rôle que Maurice veut jouer en Afrique doit tenir compte de ce que sera le continent dans quelques années. «C’est une urgence de penser au long terme», estime-t-il.

Ce réflexe de se fixer sur le long terme semble habiter Venen Paratian depuis sa jeunesse. En 1970, il est un jeune fonctionnaire à la Road Traffic Licensing Authority, devenue National Transport Authority aujourd’hui, quand il tombe sur un avis de recrutement émanant de l’Organisation de l’unité africaine (OUA). Le jeune Mauricien pose sa candidature. Il est embauché et rejoint aussitôt le siège de l’organisation à Addis Abeba, en Éthiopie.

Après quelques années de service à l’OUA, Venen Paratian rejoint l’UIT. Il y a terminé sa carrière au poste de chef du protocole et chargé des relations extérieures de l’organisation onusienne. Cette fonction amène notre compatriote à côtoyer plusieurs chefs d’État et à effectuer des missions dans de nombreux pays. Il en garde de très bons souvenirs, plus particulièrement de sa rencontre avec feu Nelson Mandela.

Aujourd’hui, installé dans son appartement à Beau-Bassin, le retraité, toujours alerte avec une condition physique de sportif, profite du pays. Une manière de se rattraper de ses décennies d’absence. «Je passe des moments merveilleux à Maurice. Je suis au diapason avec mon pays. C’est le meilleur endroit pour prendre sa retraite.»

Bien sûr, il y a des choses qui peuvent être améliorées. Mais Venen Paratian insiste : «Nous avons un beau projet pays. One bad note does not spoil the whole symphony», lance-t-il en guise de conclusion.


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Lexpress

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