Ursula von der Leyen, entre équilibre et équilibrisme

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La future présidente de l’exécutif européen donne des gages à des Etats aux intérêts antagonistes.

Par et Publié aujourd’hui à 11h37, mis à jour à 11h38

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La future présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, le 10 septembre à Bruxelles.
La future présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, le 10 septembre à Bruxelles. Virginia Mayo / AP

Un coup controversé sur la migration, pour satisfaire les pays de l’est de l’Europe ; un coup sur l’écoute « citoyenne » ou la défense européenne forte, pour plaire à Emmanuel Macron ; un coup sur la rigueur budgétaire, chère à la chancelière allemande… la recherche des « équilibres » évoquée, mardi 10 septembre, par Ursula von der Leyen, lors de la présentation de la future Commission européenne, a aussi consisté, pour la présidente, à donner des gages au plus grand nombre possible d’Etats membres. Un savant dosage entre des intérêts souvent divergents, parfois franchement antagonistes, qui risque de susciter de vifs débats au Parlement, avant l’entrée en fonctions du nouveau collège, le 1er novembre.

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Aux dirigeants des pays de l’Est – et plus particulièrement au Hongrois Viktor Orban, toujours affilié au Parti populaire européen (PPE) –, Mme von der Leyen, également membre du PPE, a ainsi adressé un double message. En faisant du conservateur letton Valdis Dombrovskis un vice-président exécutif, au côté de la libérale danoise Margrethe Vestager et du socialiste néerlandais Frans Timmermans, elle leur a offert une représentation « équitable » au plus haut niveau. Et en baptisant « protection du mode de vie européen » le portefeuille du commissaire chargé de superviser les questions migratoires, elle s’est adressée aux dirigeants polonais, hongrois, tchèque et slovaque, hostiles à l’immigration et à toute solidarité avec leurs partenaires qui acceptent, eux, demandeurs d’asile et réfugiés.

Douloureux compromis

La formulation a rapidement fait polémique, même si l’ancienne ministre de la défense a ensuite placé les notions de « dignité humaine » et « les valeurs européennes » au cœur de la politique européenne. « Dans son discours à Strasbourg après le vote des eurodéputés sur sa nomination en juillet, elle avait déjà explicité cette nécessité de protéger notre mode de vie », rappelle son entourage. Sauf que, dans ce discours, elle mettait également sous cet intitulé la protection sociale et la tradition d’accueil de l’Union européenne. Volontaire ou non, cet oubli compliquera la tâche du Grec Margaritis Schinas qui, sur Twitter, préfère se présenter comme le vice-président chargé de la migration, de la sécurité, des droits sociaux, de l’éducation, de la culture et de la jeunesse… Du côté du gouvernement français on s’« interroge », en tout cas, sur la formulation. Des élus de LRM, et, semble-t-il, une majorité du Parlement européen, demandent, eux, qu’elle soit carrément gommée.

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