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De nombreux eurodéputés sont réservés à l’égard de la présidente désignée de la Commission européenne.
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C’est une semaine décisive et une sorte de campagne électorale auprès des eurodéputés qu’a commencée, lundi 8 juillet, Ursula von der Leyen, avant que sa candidature à la présidence de la Commission européenne soit, ou non, confirmée par le Parlement de Strasbourg – le 16 juillet en principe. La ministre allemande de la défense, candidate surprise à la fonction après l’éviction par les chefs d’Etat et de gouvernement des Spitzenkandidaten, les chefs de file du Parti populaire européen et des socialistes (respectivement l’Allemand Manfred Weber et le Néerlandais Frans Timmermans), devra récolter au moins 376 voix – la majorité absolue des 751 élus – pour succéder, le 1er novembre, au Luxembourgeois Jean-Claude Juncker. Elle s’est rendue lundi 8 juillet à Bruxelles, pour tenter de convaincre les eurodéputés.
Son élection, à l’issue d’un vote à bulletins secrets, semble, à ce stade, « possible, mais pas garantie », redoute une source interne au PPE. La candidate conservatrice peut, a priori, compter sur les 181 voix de cette formation, même si, au sein du camp conservateur aussi, l’élimination de M. Weber a heurté, d’autant qu’elle a été assortie de propos assez cinglants, du président Emmanuel Macron notamment, sur le manque d’expérience et d’envergure de l’intéressé. « L’avenir de l’Union européenne ne peut plus se décider derrière des portes closes par des complots secrets », juge l’élu espagnol Esteban Gonzalez Pons (PPE).
Le groupe libéral démocrate Renew Europe, qu’ont rallié les élus macronistes, devrait, quant à lui, apporter ses 108 voix à Mme von der Leyen, qui, pour passer le cap, devra toutefois obtenir encore le soutien d’au moins 87 députés.
Réponse incertaine
Le groupe social-démocrate (S&D) en compte 153, mais les conditions du choix opéré par le Conseil européen ont heurté les Allemands du SPD, ainsi que leurs collègues britanniques, français, espagnols, néerlandais et belges. Tous tablaient sur un accord favorable à M. Timmermans pour promouvoir un agenda social et climatique ambitieux. Les élus socialistes des pays de l’Est renâclent eux aussi, déplorant l’absence d’un représentant d’Europe centrale et orientale à l’un des principaux postes de responsabilité de l’Union.
Les dirigeants de l’Est ne voulaient ni de M. Weber, qui a fini par suspendre le Fidesz de Viktor Orban au sein du PPE, ni de M. Timmermans, critique à l’égard du non-respect de règles de l’Etat de droit en Pologne, en Hongrie et en Roumanie. Ils ont donc soutenu Mme von der Leyen, mais n’ont obtenu que la promesse d’une vice-présidence de la Commission pour l’un des leurs, tandis que le libéral belge Charles Michel décrochait la présidence du Conseil et Christine Lagarde celle de la Banque centrale européenne, l’Espagnol Josep Borrell étant désigné comme futur haut représentant de l’Union.
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