Une nouvelle expulsion d’un Tchétchène de France inquiète les défenseurs des droits humains

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Devant le centre de rétention administrative du Mesnil-Amelot (Seine-et-Marne), le 16 septembre 2020.

Les autorités françaises ont procédé à l’expulsion, vendredi 9 avril, de Magomed Gadaïev, un ressortissant russe d’origine tchétchène, sur fond de soupçons de connexion avec des milieux radicaux. D’un côté, le ministère de l’intérieur assure qu’il s’agit d’un homme « connu pour ses liens de longue date avec la mouvance islamiste et du djihad international ». De l’autre, il est clairement identifié, en Russie, comme un opposant à Ramzan Kadyrov, l’implacable dirigeant de la Tchétchénie.

Magomed Gadaïev a notamment été cité comme témoin dans une affaire mettant en cause les pratiques de tortures du régime à la fin des années 2000. « C’est un pays où il risque sa vie », s’indigne son avocat, Me Arnaud Toulouse, qui réfute les allégations de radicalisation.

M. Gadaïev a embarqué, vendredi, vers 9 h 30, à l’aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle, sur un vol à destination de Moscou. A son arrivée, à la mi-journée, l’homme a été retenu pendant plusieurs heures par les services de sécurité russes. Selon les informations du Monde, il n’a été laissé libre de quitter l’aéroport que dans la nuit, sans pour autant dissiper l’inquiétude de ses proches et des défenseurs des droits humains, qui craignent pour sa sécurité tant qu’il se trouve sur le territoire russe.

« En expulsant Monsieur G., les autorités françaises violent de façon flagrante le principe de non-refoulement qui interdit de façon absolue le renvoi d’une personne vers le territoire d’un Etat où sa vie serait menacée », a réagi Amnesty International dans un communiqué. L’organisation non-gouvernementale, ainsi que son avocat, en appellent à Emmanuel Macron et demandent son « rapatriement » en France.

Procédures d’urgence

Placé au centre de rétention administrative du Mesnil-Amelot (Seine-et-Marne), jeudi en fin de journée, M. Gadaïev a été expulsé dès le lendemain matin. Dans la nuit, ses avocats ont tenté de multiplier les procédures d’urgence, entre autres devant la Cour européenne des droits de l’homme.

La situation de Magomed Gadaïev répond à une volonté affichée par Paris d’intensifier les expulsions de ressortissants russes originaires de Tchétchénie. Le ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin, l’avait dit après l’assassinat, le 16 octobre 2020, du professeur d’histoire-géographie Samuel Paty à Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines), commis par un jeune réfugié originaire de Tchétchénie. Le ministre s’était même déplacé à Moscou, mi-novembre 2020, pour aborder ce sujet avec ses homologues russes et permettre une accélération de ces expulsions malgré les blocages liés à l’épidémie de Covid-19.

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