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Elle estime que cette initiative est « incompatible » avec la Constitution. Ce coup d’Etat avait installé une dictature militaire de 21 ans.
Le gouvernement de Jair Bolsonaro se voit interdit de célébrer le 55e anniversaire du coup d’Etat militaire de 1964. La juge de Brasilia, Ivani Silva da Luz, a estimé vendredi 29 mars que la commémoration prévue dimanche et proposée par le président brésilien lui-même, « n’est pas compatible avec le processus de reconstruction démocratique » promue par la Constitution de 1988 et que les dates commémoratives officielles doivent être approuvées par le Congrès.
« Après des années de luttes politico-idéologiques, de résistance démocratique et de reconquête de l’Etat de droit, qui ont abouti à la promulgation de la Constitution fédérale de 1998, il est attendu de la concorde, de la sérénité et de l’équilibre de la part des institutions », a écrit la magistrate dans sa décision.
M. Bolsonaro, ancien capitaine chez les parachutistes et dont le gouvernement comprend huit militaires parmi les vingt-deux ministres, est un admirateur déclaré de la période de la dictature. Son porte-parole avait annoncé que le 31 mars 1964 devait être « commémoré comme il se doit » dans les casernes.
Des manifestations prévues dimanche
Lorsqu’il parle du 31 mars 1964 qui conduisit l’armée à renverser le président de gauche Joao Goulart ouvrant la voie à une dictature de plus de vingt ans, Jair Bolsonaro évoque une « révolution démocratique ». Un terme repris par certains généraux. Pour eux, les militaires ont « sauvé » le Brésil de la menace communiste. Selon la Commission nationale de la vérité, il y eut durant la dictature brésilienne 434 assassinats et des centaines de détentions arbitraires et de tortures d’opposants.
Aucun détail n’a jusque-là filtré sur les cérémonies prévues dans les casernes, mais un régiment de Sao Paulo a déjà célébré jeudi cet anniversaire avec la lecture d’un message du ministre de la défense, pour qui les militaires ont servi de « rempart contre le totalitarisme ».
Sous le mot d’ordre « Plus jamais de dictature », des manifestations sont prévues dimanche dans plusieurs villes brésiliennes. Face à la polémique, le président lui-même a nuancé ses propos jeudi, affirmant qu’il ne s’agissait pas de « commémorer, mais de se remémorer » cet épisode de l’histoire brésilienne.
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