une juge interdit la commémoration du coup d’Etat militaire de 1964 voulue par Bolsonaro

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Elle estime que cette initiative est « incompatible » avec la Constitution. Ce coup d’Etat avait installé une dictature militaire de 21 ans.

Le Monde avec AFP Publié aujourd’hui à 23h58, mis à jour à 23h58

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Un régiment de Sao Paulo a déjà célébré cet anniversaire.
Un régiment de Sao Paulo a déjà célébré cet anniversaire. Andre Penner / AP

Le gouvernement de Jair Bolsonaro se voit interdit de célébrer le 55e anniversaire du coup d’Etat militaire de 1964. La juge de Brasilia, Ivani Silva da Luz, a estimé vendredi 29 mars que la commémoration prévue dimanche et proposée par le président brésilien lui-même, « n’est pas compatible avec le processus de reconstruction démocratique » promue par la Constitution de 1988 et que les dates commémoratives officielles doivent être approuvées par le Congrès.

« Après des années de luttes politico-idéologiques, de résistance démocratique et de reconquête de l’Etat de droit, qui ont abouti à la promulgation de la Constitution fédérale de 1998, il est attendu de la concorde, de la sérénité et de l’équilibre de la part des institutions », a écrit la magistrate dans sa décision.

M. Bolsonaro, ancien capitaine chez les parachutistes et dont le gouvernement comprend huit militaires parmi les vingt-deux ministres, est un admirateur déclaré de la période de la dictature. Son porte-parole avait annoncé que le 31 mars 1964 devait être « commémoré comme il se doit » dans les casernes.

Des manifestations prévues dimanche

Lorsqu’il parle du 31 mars 1964 qui conduisit l’armée à renverser le président de gauche Joao Goulart ouvrant la voie à une dictature de plus de vingt ans, Jair Bolsonaro évoque une « révolution démocratique ». Un terme repris par certains généraux. Pour eux, les militaires ont « sauvé » le Brésil de la menace communiste. Selon la Commission nationale de la vérité, il y eut durant la dictature brésilienne 434 assassinats et des centaines de détentions arbitraires et de tortures d’opposants.

Aucun détail n’a jusque-là filtré sur les cérémonies prévues dans les casernes, mais un régiment de Sao Paulo a déjà célébré jeudi cet anniversaire avec la lecture d’un message du ministre de la défense, pour qui les militaires ont servi de « rempart contre le totalitarisme ».

Sous le mot d’ordre « Plus jamais de dictature », des manifestations sont prévues dimanche dans plusieurs villes brésiliennes. Face à la polémique, le président lui-même a nuancé ses propos jeudi, affirmant qu’il ne s’agissait pas de « commémorer, mais de se remémorer » cet épisode de l’histoire brésilienne.

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