Une fillette de 11 ans est forcée à donner naissance au bébé de son violeur malgré son désir d’avorter

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Les débats sur le droit à l’avortement font polémique dans de nombreux pays du monde. Animés par les mouvements pro-vie ou « pro-life » comme ils sont désignés en Amérique, ils divisent les opinions et ne cessent d’être ranimés par des histoires qui font parfois froid dans le dos. La plus récente se passe en Argentine, où une fillette de 11 ans se voit forcée de donner naissance au bébé de son violeur, comme le relayent nos confrères du Guardian.

Issue de la loi Veil de 1975, l’interruption volontaire de la grossesse est choisie par une moyenne de 215 000 femmes chaque année en France. Basée sur le désir ou non d’avoir des enfants, celle-ci octroie aux femmes la liberté de choisir par elles-mêmes pour elles-mêmes. En Argentine, l’avortement est loin d’être accepté et à ce jour, il fait encore des milliers de victimes.

Selon un rapport de Human Rights Watch, environ 500 000 avortements se produiraient chaque année dans ce pays d’Amérique Latine, menant à l’interruption de près de 40% de toutes les grossesses.  En raison des conditions insalubres dans lesquelles ceux-ci sont opérés et du fait que cet acte soit encore illégal, ces avortements seraient la raison principale de la mortalité maternelle en Argentine. Cependant, l’organisme explique aussi que la loi pourrait être appliquée dans les cas portant atteinte à la vie de la mère, si celle-ci est handicapée mentale ou dans des situations de viol. Dans ce cas-là, pourquoi une fillette de 11 ans enceinte de son violeur n’y a-t-elle pas eu droit ?

Une fillette de 11 ans est forcée à donner naissance au bébé de son violeur malgré son désir d’avorter

Une fillette qui méritait bien plus

Selon The Guardian, cette jeune fille qu’ils appellent Lucia pour protéger son identité se serait faite violer par le compagnon de sa grand-mère, âgé de 65 ans. Placée en 2015 sous la tutelle de cette dernière, elle aurait quitté le domicile familial car ses deux sœurs auraient subi les mêmes attouchements par le partenaire de leur mère. Croyant échapper au drame subi par ses aînées, la pré-adolescente se retrouve confrontée au même sort.

Le 23 janvier 2019, elle se rend dans un centre de premiers secours et découvre qu’elle est enceinte. Sous le choc, elle fait une multitude de tentatives auprès des autorités pour invoquer son droit à l’avortement. Soutenue par sa mère ainsi qu’un grand nombre d’activistes pour les droits des femmes, la petite fille se voit refuser toutes ses requêtes. C’est là qu’elle tente le pire : elle commet deux tentatives de suicide.

Une fillette de 11 ans est forcée à donner naissance au bébé de son violeur malgré son désir d’avorter

Aussitôt admise à l’hôpital, Lucia demande aux psychologues, « Je veux que vous enleviez ce que le vieux monsieur a mis en moi ».

Au pied du mur et incapable d’interrompre la grossesse, elle n’a d’autre choix que d’accoucher. En effet, les autorités auraient repoussé son action en justice le plus longtemps possible, afin de lui imposer au bout de la 23èmesemaine de donner naissance par une intervention semblable à une césarienne.

Une fillette de 11 ans est forcée à donner naissance au bébé de son violeur malgré son désir d’avorter

Malgré les nombreuses protestations, Gustavo Vigliocco, secrétaire à la santé nie complètement les demandesd’avortement de Lucia. Il aurait déclaré : « Je suis proche de l’enfant et de sa mère. L’enfant veut poursuivre sa grossesse. Nous considérons les risques mais elle est bien portante et pèse plus de 50 kilos ».

Ses propos soulèvent le choc et l’indignation des militantes qui défilent dans les rues car celles-ci auraient eu accès aux procédures juridictionnelles. Selon Cecilia Ousset, médecin en charge de l’accouchement de Lucia, les décisions prises par Mr Vigliocco seraient dans un but purement politique. Elle confie : « Pour des raisons électorales, les autorités ont empêché l’interruption légale de la grossesse et ont forcé la petite fille à donner naissance ».

Outrée par une situation qui échappe à son contrôle, ce médecin ajoute : « Mes jambes tremblaient quand je l’ai vue, c’était comme voir ma petite fille. La fillette n’avait aucune idée de ce qui était en train de se passer »  

Suite à l’opération, Lucia s’en serait assez bien remise. En revanche, Dr Ousset ne donne pas beaucoup de chance à la survie du nouveau-né.

Conséquences physiques et psychologiques

Suite à cette expérience traumatisante, la petite fille aura forcément besoin d’un soutien psychologique pour accepter l’histoire horrifiante dont elle a été la triste héroïne. En effet, la jeune fille a dû faire face à une myriade de changements qui se sont tous produit de manière simultanée. Face à un viol dont elle n’a même pas eu le temps de se remettre, Lucia a dû subir une transformation physique totale qui l’a faite passer contre son gré d’un statut de fillette à celui de femme.  En effet, la grossesse est un processus qui nécessite une préparation psychologique et émotionnelle avant d’être entamé. Initialement heureux et rempli de joie, cet événement prend malheureusement une toute autre signification pour la fillette qui n’a pas eu la chance de le vivre en tant qu’adulte dans des conditions d’amour et de bonheur.



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