Une centaine de migrants secourus par des gardes-côtes italiens

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Les gardes-côtes italiens ont annoncé mercredi 29 juillet avoir secouru une centaine de personnes en détresse, face à la Libye. Le canot, « privé de moteur et à moitié dégonflé », selon un communiqué des gardes-côtes, a été aperçu mardi dans l’après-midi, dans la zone de recherche et secours (SAR) libyenne.

« L’autorité libyenne responsable des activités de recherche et secours en mer n’a pas assumé la coordination des opérations de secours faute de moyens navals », précise le communiqué.

Les gardes-côtes disent avoir alors informé les autorités maltaises, dont la SAR est voisine de celle de la Libye. Ils assurent avoir également alerté les autorités de Gibraltar, un navire arborant le drapeau de ce territoire se trouvant à proximité, ainsi que les autorités françaises, en raison de la présence dans la zone d’une plate-forme pétrolière de Total. La France a répondu qu’aucun navire battant pavillon français ne se trouvait dans cette zone de responsabilité libyenne.

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« Silence persistant des autorités »

Au vu du « silence persistant des autorités maltaises et de Gibraltar », Rome a assumé la coordination des opérations et envoyé un navire pour secourir les réfugiés. Il s’agit de 84 personnes, dont six femmes et deux enfants, qui ont été transférés mercredi à l’aube sur le navire italien se dirigeant désormais vers l’île de Lampedusa.

Le centre d’accueil de cette île, première terre européenne sur le chemin des migrants venant d’Afrique du Nord, est saturé avec l’arrivée de centaines de personnes ces derniers jours. Plus de 300 personnes, essentiellement des Tunisiens, sont arrivées au cours de la nuit de mardi à mercredi à bord de 13 embarcations, portant à environ 1 100 le total des migrants dans le centre d’accueil dont la capacité théorique est de 95 personnes.

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Un excès de zèle italien bloque les navires humanitaires

Les gardes-côtes italiens sont intervenus faute de prise en charge par les autorités compétentes, mais leur excès de zèle les a poussés récemment à bloquer plus souvent des bateaux humanitaires, les empêchant de poursuivre leurs sauvetages en mer.

Le 7 juillet, l’Ocean Viking, un navire humanitaire affrété par l’ONG SOS Méditerranée, a été autorisé à débarquer 180 migrants secourus en mer dans un port du sud de la Sicile. Les naufragés ont été transférés sur un ferry puis mis à l’isolement, tandis que les autorités italiennes demandaient à l’équipage de mouiller au large, pour observer une quarantaine de quatorze jours.

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Le 21 juillet, cette mesure était levée, mais quelques heures plus tard, l’Ocean Viking était de nouveau immobilisé, en raison de plusieurs « irrégularités techniques et opérationnelles » constatées par les gardes-côtes italiens lors d’une inspection à bord. Selon les autorités italiennes, l’Ocean Viking, lors de son arrivée en Sicile, comptait à son bord plus de « passagers » qu’il n’en peut théoriquement accueillir.

Quelques semaines plus tôt, le navire de l’autre ONG opérant dans la zone, le Sea-Watch, a été lui aussi immobilisé. Après une opération de sauvetage, celui-ci a été placé à l’arrêt pour plusieurs « irrégularités administratives », parmi lesquelles un nombre excessif de gilets de sauvetage à son bord.

Le Monde avec AFP

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