une application chinoise entre le marteau chinois et l’enclume américaine

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Les employés marchent devant le siège de ByteDance, le propriétaire de l’application de partage de vidéos TikTok, à Pékin le 5 août.

TikTok ne sera pas un nouveau Huawei : contrairement au leader mondial des télécoms, soupçonné à l’étranger mais soutenu bec et ongles par Pékin, TikTok n’a pas le soutien de la Chine. Pire, alors que la maison mère, ByteDance, est forcée à vendre l’application pour qu’elle puisse continuer à fonctionner aux Etats-Unis, son fondateur est l’objet de vives critiques en Chine, où les nationalistes l’accusent d’être un traître à la patrie parce qu’il cherche à vendre plutôt que de tenir tête à l’administration de Trump. Ou comment la première start-up chinoise à rencontrer un vrai succès hors de ses frontières s’est retrouvée entre le marteau chinois et l’enclume américaine alors que le conflit entre les deux premières puissances mondiales s’envenime.

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Le 31 juillet, Donald Trump a annoncé son intention de bannir le réseau social TikTok des Etats-Unis, avant d’ouvrir, quelques jours plus tard, la possibilité d’une vente de l’application à une entreprise américaine avant le 15 septembre. Mardi 4 août, le président américain a ajouté que le fruit d’une telle vente devrait revenir en partie au Trésor américain. Si Microsoft achète TikTok au chinois ByteDance, « une très grosse proportion du prix doit revenir au Trésor des Etats-Unis, a déclaré le dirigeant. J’ai dit à Microsoft : qu’ils acquièrent juste la partie américaine de TikTok ou toute l’entreprise, c’est grâce à nous, parce que nous vous laissons opérer ici. Donc les Etats-Unis devraient en bénéficier aussi, pas juste les vendeurs », a-t-il développé pendant une conférence de presse. Une exigence surprenante qui suscite des accusations de racket, y compris aux Etats-Unis.

TikTok fait les frais d’un durcissement de l’administration américaine face à la Chine, depuis que l’épidémie de Covid-19 frappe les Etats-Unis. Le 23 juillet, le secrétaire d’Etat, Mike Pompeo, a prononcé un discours d’une virulence inédite contre les autorités chinoises, appelant « le monde libre » à « triompher » face à la « nouvelle tyrannie » incarnée selon lui par Pékin. « La Chine d’aujourd’hui est de plus en plus autoritaire à l’intérieur du pays, et plus agressive dans son hostilité face à la liberté partout ailleurs », a assuré le chef de la diplomatie américaine.

« De l’intimidation pure et simple »

Mardi, la Chine a réagi : « De telles pratiques vont à l’encontre des principes d’ouverture, de transparence et des règles antidiscrimination de l’OMC [l’Organisation mondiale du commerce]. C’est de l’intimidation pure et simple, à laquelle la Chine s’oppose fermement », a déclaré Wang Wenbin, un porte-parole du ministère des affaires étrangères chinois, en conférence de presse.

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