Une Alliance atlantique dans le désarroi fête ses 70 ans à Washington

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L’anniversaire de l’OTAN, régulièrement critiquée par Donald Trump, sera célébré mercredi et jeudi par les ministres des affaires étrangères des pays membres.

Par Gilles Paris et Jean-Pierre Stroobants Publié aujourd’hui à 06h05

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Jens Stoltenberg, le secrétaire général de l’OTAN, le 2 avril à Washington.
Jens Stoltenberg, le secrétaire général de l’OTAN, le 2 avril à Washington. JOSHUA ROBERTS / REUTERS

L’Alliance atlantique va fêter plutôt discrètement ses 70 ans à Washington, les 3 et 4 avril. Ce sont en effet les ministres des affaires étrangères des vingt-neuf pays membres et non les chefs d’Etat et de gouvernement qui vont se retrouver au Mellon Auditorium, au cœur de la capitale fédérale des Etats-Unis, là où avait été signée la charte fondatrice d’une alliance qui ne comptait alors que douze membres, en 1949. Le document historique a d’ailleurs été tiré des archives pour la circonstance. Ce choix de niveau de représentation permet d’éviter diplomatiquement la présence de Donald Trump. Le président des Etats-Unis n’a en effet pas économisé ses critiques depuis son arrivée à la Maison Blanche, plongeant l’organisation dans le désarroi.

Recevant son secrétaire général, le Norvégien Jens Stoltenberg, mardi 2 avril, Donald Trump s’est montré pour une fois plutôt amène. Mais il a surtout profité de la circonstance pour se décerner des louanges. « Depuis ma prise de fonctions, c’est une montée en flèche », a-t-il estimé à propos des dépenses de défense des pays membres, notamment européens, jugées de longue date insuffisantes par les administrations américaines successives. « Les gens payent et je suis très heureux », a ajouté le président, après avoir pointé « des progrès formidables » qui rendent l’OTAN « beaucoup plus forte ».

Une fois élu président, en 2016, Donald Trump a rechigné avant de réaffirmer l’engagement des Etats-Unis à respecter les obligations d’une alliance qu’il jugeait « obsolète », et notamment la clause de solidarité (prévue par l’article 5) qui dispose qu’une attaque contre un membre serait une attaque contre tous. La géopolitique est pourtant en passe de redonner à l’OTAN une raison d’être, près de trente ans après la disparition de l’Union soviétique. Longtemps concentrée sur la lutte contre le terrorisme, la « vision stratégique » officielle de Washington met à nouveau en avant les tensions entre grandes puissances, ciblant spécifiquement la Russie et la Chine.

Le doute persiste, cependant, sur la question de savoir si cet objectif d’endiguement d’une Russie jugée « très agressive » par l’ambassadrice des Etats-Unis auprès de l’OTAN, Kay Bailey Hutchison, mardi, est partagé par Donald Trump. Moscou vient défier Washington au Venezuela, apportant un soutien militaire à Nicolas Maduro, après avoir fait monter en novembre 2018 la tension dans le détroit de Kertch, en mer Noire. Un sujet de préoccupation qui devrait susciter une réponse appropriée, selon Kay Bailey Hutchison. « Nous allons regarder comment faire davantage, faire plus de surveillance, il y aura plus de navires de pays de l’OTAN dans cette zone », a-t-elle prévenu. Mardi, Donald Trump est pourtant apparu une nouvelle fois en décalage avec son administration en assurant vouloir une « bonne relation » avec Moscou. « Je pense qu’on peut bien s’entendre avec la Russie », a-t-il insisté.

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