un sommet de crise pour Charles Michel et l’UE

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Le président du Conseil européen, Charles Michel, le 10 juillet à Bruxelles.

On ne pourra pas dire que Charles Michel ménage ses efforts. Depuis deux semaines, le président du Conseil européen travaille d’arrache-pied et consulte à tout-va pour préparer le sommet des chefs d’Etat et de gouvernement, qui devait débuter vendredi 17 juillet et dont l’issue paraît encore incertaine. L’ex-premier ministre belge espère qu’il se conclura par un accord sur le plan de relance européen. Ou, au minimum, qu’il tracera la voie d’un compromis à brève échéance.

Bien sûr, Charles Michel est convaincu que l’Europe n’a pas le temps de tergiverser, alors que la pandémie du Covid-19 l’a mise à terre et qu’elle traverse une récession sans précédent. Mais il sait aussi qu’il joue, dans cette rencontre, sa propre légitimité. En poste depuis le 1er décembre, celui qui doit largement sa place à Emmanuel Macron et Angela Merkel a eu, jusqu’ici, du mal à habiter sa fonction. Il a beaucoup communiqué – y compris sur sa nouvelle paternité –, mais il lui faut, désormais, des résultats.

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En février, quand les chefs d’Etat et de gouvernement parlaient du budget européen 2021-2027, il a échoué à mettre d’accord les Vingt-Sept. Certes, les questions budgétaires font toujours l’objet de psychodrames à Bruxelles, et il faut généralement plus d’un sommet pour les régler. Mais, en l’occurrence, le président du Conseil avait sous-estimé l’opposition des « frugaux » – Pays-Bas, Autriche, Suède, Danemark – qui jugeaient le projet sur la table bien trop généreux.

« La nouvelle biographie de Frédéric Chopin »

« Négocier ? Je ne pense pas. Je ne sais pas sur quoi. J’ai apporté la nouvelle biographie de Frédéric Chopin », avait ironisé, à son arrivée à Bruxelles, le premier ministre libéral néerlandais Mark Rutte, avec lequel Charles Michel imaginait avoir une relation privilégiée. « Il a fanfaronné, dit qu’il y arriverait. A la fin, il n’a fait que durcir les positions de chacun », constate Sébastien Maillard, directeur de l’Institut Jacques-Delors.

Depuis, la pandémie a fait plus de 200 000 morts en Europe et contraint les dirigeants à se parler quasi exclusivement par visioconférence. « Comme Ursula von der Leyen [présidente de la Commission], Charles Michel a connu un certain retard à l’allumage », admet un diplomate. Il a fallu que l’Elysée le lui demande pour qu’il convoque une première rencontre virtuelle des Vingt-Sept, le 10 mars. Quatre autres ont suivi – les 17 et 26 mars, le 23 avril et le 19 juin.

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