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Plus de 6 000 décès en Italie, mais un ralentissement des nouveaux cas
L’Italie, mise à genoux par le fléau du coronavirus, a enregistré, lundi 23 mars, une deuxième baisse consécutive du nombre de morts et de nouveaux cas positifs, alimentant l’espoir prudent d’un ralentissement de la pandémie. Selon le bilan national publié lundi soir, les nouveaux cas ont chuté à 4 789, contre 6 557 samedi. Il fait état de 601 nouveaux décès liés au coronavirus, soit 6 077 depuis le début de l’épidémie.
« Ce n’est pas encore le moment de crier victoire, mais nous voyons une lumière au bout du tunnel », a commenté avec un timide sourire Giulio Gallera, responsable de la santé au sein du gouvernement régional de Lombardie (Nord), la région italienne la plus touchée avec 28 761 cas et 3 776 morts. « Nous vivons des journées cruciales. Attention à ne pas baisser la garde », a averti le ministre de la santé, Roberto Speranza.
Pour accroître les chances du pays de sortir au plus vite de la pandémie, le gouvernement a encore étendu lundi par décret les mesures de confinement, mettant notamment à l’arrêt toutes les industries de production non essentielles et interdisant désormais aux Italiens de sortir de leur commune, sauf en cas « d’urgence absolue » ou pour « raison de santé ».
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Plus de 1,8 milliard d’habitants confinés dans le monde
Plus de 1,8 milliard d’habitants confinés, un bilan qui dépasse 16 000 morts et les systèmes de plusieurs pays développés au bord de l’asphyxie : la pandémie de coronavirus continue de s’accélérer et de semer le chaos partout à travers le monde. Lundi, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a appelé les pays à passer à l’« attaque » en testant tous les cas et en plaçant en quarantaine leurs proches contacts.
En Europe, le cap des 10 000 personnes tuées par le coronavirus a été franchi en ce début de semaine, pour un total de près de 185 000 cas d’infection.
Mardi 24 mars, ce sont les Britanniques qui découvrent le quotidien calfeutré. Le premier ministre Boris Johnson, après des semaines d’atermoiements, s’y est finalement rallié, décrétant, lundi soir, un confinement pour au moins trois semaines au Royaume-Uni.
En Russie, la fermeture effective des écoles est entrée en vigueur cette semaine, tandis que les Moscovites âgés de plus de 65 ans étaient contraints soit de rester chez eux, soit de se retirer dans leur maison de campagne.
Image symbolique, à Madrid : une patinoire a été transformée en morgue. Les autorités y ont entreposé des cadavres, lors d’une journée noire avec près de 500 morts en vingt-quatre heures. L’Espagne, deuxième pays le plus touché d’Europe, déplore au total 2 182 décès et plus de 33 000 infections.
Question confinement, plusieurs pays d’Afrique s’y sont mis lundi, comme l’Afrique du Sud, pays du continent le plus touché, où des militaires ont été déployés dans la capitale économique Johannesburg. Ont été parallèlement instaurés l’état d’urgence et le couvre-feu nocturne au Sénégal et en Côte d’Ivoire ; un confinement partiel à Alger et total dans la région de Blida, la plus touchée d’Algérie ; et le confinement dans la capitale économique de RD Congo, Lubumbashi, ainsi que dans les deux premières villes de Madagascar, Antananarivo et Toamasina. Par ailleurs, « Tous les habitants d’Abuja et de Lagos sont fermement invités à rester chez eux », a tweeté la présidence du Nigeria à propos de la capitale et de la ville la plus peuplée du pays.
En Chine, les habitants de la ville de Wuhan (centre), où le nouveau coronavirus a été identifié en décembre, sont autorisés à reprendre le travail et les transports publics redémarrent après deux mois de confinement. Mais mardi, le pays a fait état de 78 nouveaux cas de Covid-19, dont la grande majorité sont des contaminations importées de l’étranger, faisant craindre une nouvelle vague de contagion.
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Les économies au bord de l’asphyxie
Fait historique, l’Union européenne a suspendu lundi le Pacte de stabilité et de croissance, c’est-à-dire ses règles budgétaires. Même l’Allemagne, chantre de la rigueur économique, a décidé de suspendre ses restrictions constitutionnelles liées aux déficits publics afin d’injecter des centaines de milliards d’euros pour soutenir son économie nationale. Sachant que le gouvernement table sur une récession « d’au moins 5 % » pour 2020.
Les Etats-Unis, eux, vont « très bientôt » se rouvrir au monde des affaires, a paradoxalement déclaré Donald Trump dans la nuit de lundi à mardi. « L’Amérique sera bientôt de nouveau ouverte aux affaires. Très bientôt. Bien plus tôt que trois ou quatre mois comme quelqu’un le suggérait. Bien plus tôt. Nous ne pouvons pas laisser le remède être pire que le problème lui-même », a déclaré le président américain lors de son point presse quotidien à la Maison Blanche. Après avoir minimisé – et moqué – la menace sanitaire pendant des semaines, puis s’être posé en président rassembleur d’un pays « en guerre », Donald Trump multiplie désormais les messages ambigus sur les restrictions en place pour limiter la propagation du Covid-19. Ses dernières déclarations semblent destinées à enrayer le vent de pessimisme qui souffle sur l’économie américaine et mondiale.
Car la Réserve fédérale (Fed) a eu beau annoncer lundi des aides massives aux entreprises et collectivités pour leur donner de l’oxygène, les marchés mondiaux y sont restés insensibles lundi : le Dow Jones est tombé lundi à son plus bas depuis novembre 2016, et les Bourses européennes ont également chuté.
Mais mardi, la Bourse de Hongkong a ouvert en hausse de plus de 3 %, et les cours du pétrole ont progressé à l’ouverture des marchés en Asie.
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