Un projet de loi anti-Opep refait surface au Congrès américain – JeuneAfrique.com

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Proposé pour la première fois en 2000, le projet de loi Nopec réapparaît depuis par intermittence au Congrès américain, malgré l’opposition de la Chambre américaine de commerce et de la fédération du secteur pétrolier API. Il n’a toutefois jamais été adopté. Les présidents républicain George W. Bush et démocrate Barack Obama avaient toujours averti qu’ils y mettraient leur veto.

Le projet de loi apporte à l’administration américaine un moyen de pression important si les prix devaient grimper

Le projet de loi apporte à l’administration américaine « un moyen de pression important si les prix devaient grimper », estimaient récemment dans une note les analystes de Barclays. Il pourrait aussi fournir « des options législatives pouvant être considérées comme des sanctions, dans un contexte marqué par le meurtre du journaliste saoudien Jamal Khashoggi, les tensions entre la Russie et l’Ukraine, et des arrangements que l’Opep et ses partenaires pourraient envisager le mois prochain à Bakou », relevaient-ils.

Le cartel et ses partenaires doivent discuter en Azerbaïdjan d’éventuels ajustements à l’accord les liant. Donald Trump appelle régulièrement l’Opep, parfois vertement, à ouvrir plus grand les vannes. Si le texte devait être adopté, le cartel – Arabie saoudite en tête – , « n’aurait alors plus aucun intérêt à se réserver une marge de manœuvre en cas de troubles », souligne James Williams, de WTRG Economics.

« Les prix fluctueront au moindre pépin »

L’Opep maintient depuis plusieurs décennies de quoi augmenter rapidement sa production pour pouvoir maintenir l’offre d’or noir sur le marché mondial, et Riyad est plusieurs fois monté au créneau pour éviter une flambée des prix, au moment des guerres en Irak ou des combats en Libye, par exemple. Mais c’est coûteux. Or sans ce coussin de sécurité, « les prix fluctueront au moindre pépin », affirme James Williams.


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« Toute loi Nopec soulève le problème des relations entre les États-unis et l’Arabie saoudite », rappelle Harry Tchilinguirian, de BNP Paribas. Certes, les États-Unis, grâce à l’essor du pétrole de schiste, sont désormais moins dépendants des importations de pétrole. Mais Riyad reste « la pierre angulaire de la politique étrangère de Donald Trump au Moyen-Orient, en particulier pour tout ce qui concerne l’Iran », ajoute-t-il. Et le royaume est un important acheteur d’armes américaines.

Par ailleurs, « si les prix du pétrole descendaient trop, les revenus des pays du Moyen-Orient chuteraient d’autant et leur population pourrait de nouveau manifester son mécontentement, comme lors du Printemps arabe », remarque James Williams. Pour tous ces risques économiques et géopolitiques, l’administration américaine n’aurait pas intérêt, selon lui, à promulguer le texte. Mais, ajoute-t-il, « avec ce président, on n’est jamais certain de rien ».



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JeuneAfrique