« Un plan de paix ne pourra pas se réaliser sans la participation des pays arabes » – Jeune Afrique

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Chercheure au CNRS (CERI-Sciences Po), Stéphanie Latte Abdallah décrypte les enjeux entourant la proposition du président américain Donald Trump pour résoudre le conflit israélo-palestinien. Et souligne l’influence qu’elle pourrait avoir sur les modes d’action de la lutte palestinienne.


Le 28 janvier dernier, Donald Trump dévoilait son plan pour résoudre le conflit israélo-palestinien. Unanimement rejetée par les Palestiniens, cette stratégie entérine, entre autres, l’annexion de  plus de 130 colonies israéliennes et de la vallée du Jourdain en Cisjordanie, en échange de la promesse de la création d’un État palestinien et d’investissements économiques.

Pour Stéphanie Latte Abdallah, chercheure au CNRS (CERI-Sciences Po), cette proposition américaine pourrait redessiner les contours de la lutte palestinienne. Explications.

Jeune Afrique : Comment la population palestinienne a-t-elle accueilli l’annonce du « plan de paix » pour le Proche-Orient de Donald Trump ?

Stéphanie Latte Abdallah : Sans grande surprise, car les Palestiniens s’y attendaient. L’administration Trump avait déjà montré très clairement dans quelle direction elle voulait aller par toute une série de décisions telles que le déménagement de l’ambassade américaine de Tel-Aviv à Jérusalem en 2019, la reconnaissance de l’annexion israélienne du Golan, ou encore l’arrêt du financement de l’Office de secours des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (Unrwa).

D’ailleurs, s’il y a eu des manifestations dans les territoires palestiniens, elles n’ont pas pris une ampleur folle. Personne ne pense que ce plan, qui bafoue le droit international, a une chance de se concrétiser. Même si les réactions de la communauté internationale à toutes les annexions opérées précédemment par Israël ont été faibles.

De quelle manière cette nouvelle annonce des États-Unis peut-elle reconfigurer la lutte palestinienne ?



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JeuneAfrique

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