un parti indépendantiste catalan ouvre la voie à la reconduction de Pedro Sanchez

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Le vice-président du gouvernement catalan et membre de l’Esquerra republicana de Catalunya (ERC), Pere Aragones (à droite), assiste à une réunion du comité national de l’ERC, à Barcelone, le 2 janvier 2020.
Le vice-président du gouvernement catalan et membre de l’Esquerra republicana de Catalunya (ERC), Pere Aragones (à droite), assiste à une réunion du comité national de l’ERC, à Barcelone, le 2 janvier 2020. JOSEP LAGO / AFP

Après des mois de paralysie politique, l’Esquerra Republicana de Catalunya (ERC, « Gauche républicaine de Catalogne »), parti indépendantiste catalan, a ouvert jeudi 2 janvier la voie à la reconduction du socialiste Pedro Sanchez à la tête du gouvernement espagnol. Réuni à Barcelone, le conseil national de l’ERC a décidé que les treize députés du parti « s’abstiendraient lors du vote d’investiture du candidat Pedro Sanchez dans les prochains jours », a déclaré Pere Aragonès, haut dirigeant de la formation politique, à Barcelone.

Cette abstention doit permettre au socialiste de remporter, mardi, un deuxième vote de confiance au Parlement lors duquel une majorité relative — soit plus de oui que de non — suffit.

Avant cela, les députés commenceront à débattre samedi — en plein week-end de l’Epiphanie, durant lequel le pays est normalement à l’arrêt — et voteront une première fois dimanche. Mais M. Sanchez ne sera pas en mesure d’obtenir la majorité absolue de 176 voix nécessaire pour l’emporter lors de ce premier vote de confiance.

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Négociations sur la Catalogne

En échange de son abstention, l’ERC a obtenu des socialistes la mise en place d’un processus de « négociations entre gouvernements (central et régional) et une future consultation en Catalogne sur les accords » obtenus lors de cette négociation, a fait savoir le parti séparatiste dans un communiqué.

Selon les socialistes, cette consultation, qui aura lieu dans le respect « de l’ordre juridique démocratique », et donc de la Constitution, a pour but de « débloquer le conflit politique sur l’avenir de la Catalogne ».

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Vainqueur affaibli des dernières élections législatives du 10 novembre, Pedro Sanchez a pour allié principal le parti de gauche radicale Podemos, avec lequel il veut former le premier gouvernement de coalition du pays depuis la fin de la dictature franquiste, en 1975.

Mais ensemble, les socialistes et Podemos ne comptent que 155 députés sur les 350 du Parlement et ont donc besoin de l’appui d’autres formations pour que M. Sanchez puisse être reconduit à la tête du gouvernement.

Dans un Parlement très fragmenté, l’abstention des treize députés de l’ERC était la dernière pièce majeure du puzzle nécessaire à l’investiture de M. Sanchez, à qui le Parti national basque (PNV, pour Parti nacional vasco) a déjà apporté les voix de ses députés.

La Catalogne, dont le gouvernement régional est contrôlé par les séparatistes, a été secouée en octobre par de nombreuses manifestations, qui ont parfois dégénéré en violences, après la condamnation à la prison de neuf dirigeants indépendantistes, dont le chef de l’ERC, Oriol Junqueras, pour leur rôle dans la tentative de sécession en 2017.

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Quatre élections en quatre ans

L’investiture de Pedro Sanchez mettra fin à des mois de paralysie, dans un pays en proie à une instabilité politique chronique depuis 2015.

Arrivé au pouvoir en juin 2018, M. Sanchez avait été contraint de convoquer des élections en avril 2019 après avoir été lâché par les indépendantistes catalans. Vainqueur de ce scrutin, il n’avait pas réussi à être reconduit en raison notamment de l’échec de ses négociations avec Podemos. De nouvelles élections avaient alors dû être organisées en novembre, les quatrièmes en quatre ans.

L’opposition de droite et d’extrême droite accusent M. Sanchez de se faire l’otage des indépendantistes en acceptant l’abstention de l’ERC pour être reconduit. « Sanchez a vendu l’Espagne en échange de son maintien au pouvoir (…) Tout ce que veulent les indépendantistes, Sanchez leur cède », a accusé jeudi Teodoro Garcia Egea, numéro deux du Parti populaire (droite).

Pour sa part, l’ERC a été critiquée par les autres composantes du mouvement indépendantiste, comme la puissante ANC (Assemblée nationale catalane), une association, dont la présidente, Elisenda Paluzie, a mis en garde contre « les risques de cet accord pour le processus d’autodétermination de la Catalogne ».

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