Un parrain de la mafia abattu de six balles devant son domicile new-yorkais, une première depuis 1985

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L’assassinat de Frank Cali, patron du clan Gambino, jeudi à New York, se produit alors que la ville connaît une recrudescence des règlements de compte entre hommes de main.

Par Arnaud Leparmentier Publié aujourd’hui à 06h03

Temps de Lecture 3 min.

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La police new-yorkaise sur les lieux de l’assassinat du mafieux Francesco « Franky Boy » Cali, à Staten Island, le 14 mars.
La police new-yorkaise sur les lieux de l’assassinat du mafieux Francesco « Franky Boy » Cali, à Staten Island, le 14 mars. BRENDAN MCDERMID / REUTERS

Ainsi en va-t-il des parrains de la mafia new-yorkaise : on découvre leur visage lors de leur procès ou lorsqu’ils sont assassinés. Frank Cali entre dans la seconde catégorie, tué de six balles dans la poitrine, mercredi 13 mars vers 21 h 20. Il a été assassiné devant son domicile de Staten Island, un des cinq districts de New York. Un pick-up bleu a roulé sur son corps avant de prendre la fuite. La police arrivée sur les lieux a trouvé le corps de Francesco Cali à terre : il a été déclaré mort à l’hôpital de Staten Island.

Francesco Cali, 53 ans, était le patron du clan Gambino, l’un des syndicats du crime new-yorkais les plus puissants dans les années 1990. Il était dirigé à l’époque par le célèbre John Gotti, connu pour sa fréquentation des night-clubs et des restaurants les plus chics de Big Apple, escorté de ses gardes du corps. Ce natif de Brooklyn avait pris le pouvoir en décembre 1985, en organisant l’assassinat de son prédécesseur, Paul Castellano, devant un steak house de Manhattan. Il avait assisté au crime depuis sa voiture, comme le montre le film Gotti, sorti en 2018, où il est incarné par John Travolta. Finalement, John Gotti avait été condamné pour meurtre et racket en 1992 et il avait fini sa vie en prison avant de mourir d’un cancer en 2002 à 61 ans.

L’assassinat de Cali est le premier d’un parrain new-yorkais depuis celui de Castellano. Le règlement de comptes, devant sa maison où étaient présents sa femme et ses jeunes enfants viole visiblement les « codes » habituels. « Même Gotti avait plus de respect. Il faisait cela dehors, à Manhattan », a confié un policier au tabloïd New York Post.

Une seule condamnation

Surnommé « Franky Boy », Frank Cali avait des liens forts avec la Sicile, où son père était né : ce dernier vendait à Palerme du matériel électrique avant de s’établir à Brooklyn et d’ouvrir un magasin de vidéos. C’est donc à New York qu’est né son fils Frank en 1965.

Une enquête du quotidien La Repubblica publiée en 2008 le décrivait comme étant « le parrain invisible, qui veut récupérer Palerme ». Depuis le début des années 2000, Frank Cali faisait la navette entre la Sicile et New York, où il avait été adoubé par le clan Gambino. Il en a pris la tête en 2015.

Lire aussi « Cosa Nostra, de Palerme à New York » : la Mafia, « chose » commune italo-américaine

Selon le New York Post, il cherchait à développer ses activités mafieuses sur le trafic de l’héroïne et de l’OxyContin, un opioïde très addictif faisant des ravages aux Etats-Unis. Toutefois, Frank Cali n’a jamais été poursuivi pour avoir été patron du gang : il était particulièrement discret, n’utilisant pas de téléphone portable et interdisant aux autres mafieux de l’appeler. Un comportement opposé à l’exubérance de John Gotti. Depuis un procès fédéral de 1986, les parrains évitent d’avoir, il est vrai, le comportement ostentatoire de leurs aînés.

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