Un opposant biélorusse arrêté à Minsk, après le déroutage de son avion qui se rendait en Lituanie

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Un Boeing 737-8AS de Ryanair est garé sur le tarmac de l’aéroport international de Minsk, le 23 mai 2021.

Roman Protassevitch, 26 ans, a été appréhendé à l’aéroport de Minsk, à la descente d’un appareil en provenance d’Athènes qui se rendait à Vilnius, en Lituanie, a expliqué la chaîne Telegram Nexta, sur les réseaux sociaux. Le média dénonce une nouvelle mesure de répression du régime du président biélorusse, Alexandre Loukachenko. Selon la chaîne d’opposition biélorusse, l’avion a été dévié de sa trajectoire à la suite d’une « alerte à la bombe ». Le service de presse de la présidence biélorusse a affirmé sur Telegram qu’un avion de chasse Mig-29 avait été envoyé par l’armée pour intercepter cet appareil.

En novembre, les services de sécurité biélorusses avaient placé M. Protassevitch sur la liste des « individus impliqués dans des activités terroristes ». Le jeune homme est un ancien collaborateur de Nexta, média qui a joué un rôle de premier plan dans la grande vague de contestation de la réélection en 2020 de M. Loukachenko, en fonctions depuis 1994.

Gitanas Nauseda, le président lituanien, a qualifié cette arrestation d’« acte abject », dont « le régime serait responsable ». « Un événement sans précédent ! Un avion de passagers civil volant vers Vilnius [la capitale de la Lituanie] a été contraint d’atterrir à Minsk, » a-t-il écrit sur son compte Twitter. La figure de l’opposition biélorusse en exil, Svetlana Tsikhanovskaïa, a également condamné cet événement. Sur Twitter, elle a assuré que le régime avait « forcé » à l’atterrissage l’avion de Roman Protassevitch. Selon elle, le journaliste « encourt la peine de mort en Biélorussie ».

« Le régime a forcé le débarquement de l’avion @Ryanair à Minsk pour arrêter le journaliste et militant Roman Protassevitch. Il risque la peine de mort en Biélorussie. Nous exigeons la libération immédiate de Roman, une enquête de @ICAO [l’Organisation de l’aviation civile internationale] et des sanctions contre la Biélorussie. »

Durant l’été et l’automne 2020, le mouvement de contestation avait rassemblé des dizaines de milliers de personnes dans la capitale et plusieurs autres villes. Une mobilisation considérée comme de grande ampleur, pour un pays comptant à peine 9,5 millions d’habitants. Mais la protestation s’est progressivement essoufflée en raison d’arrestations massives, des violences policières ayant fait au moins quatre morts, d’un harcèlement judiciaire permanent et de lourdes peines de prison infligées à des militants et à des journalistes.

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Le Monde avec AFP



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