Un officier français en poste à l’OTAN accusé d’avoir espionné pour la Russie

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Le drapeau russe au Kremlin en 2008.

Une affaire d’espionnage à l’ancienne digne de la guerre froide. Le 21 août, un lieutenant-colonel de l’armée française en poste dans l’un des commandements militaires de l’OTAN, situé à Naples, en Italie, a été mis en examen et incarcéré par la justice française, pour avoir livré des informations à une puissance étrangère. Cet officier aurait espionné pour le compte des services de renseignement militaire russe (GRU), auxquels il aurait fourni des documents confidentiels et des éléments intéressant les activités de l’OTAN et de ses membres.

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La justice avait été saisie par le ministère des armées, le 22 juillet, des soupçons existant contre cet homme âgé d’une cinquantaine d’années. Les services de renseignements français ont délibérément choisi la voie judiciaire au moment où le suspect revenait, avec sa famille, en France pour les vacances d’été. Après une courte enquête préliminaire diligentée par le parquet de Paris, une information judiciaire a été ouverte, le 29 juillet, des chefs de « trahison par intelligence avec une puissance étrangère et collecte d’informations pour les livrer à une puissance étrangère ».

Les poursuites judiciaires sont très rares

Selon la radio Europe 1, qui a dévoilé l’information, l’intéressé, père de cinq enfants, a été interpellé par les agents de la direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) alors qu’il s’apprêtait à repartir vers l’Italie. Il a, depuis, été placé en détention provisoire à la prison de la Santé à Paris. Les poursuites judiciaires en matière d’espionnage, notamment en faveur de la Russie, sont très rares. On en compte moins d’une dizaine depuis la fin de la guerre froide, après la chute du mur de Berlin, en 1989. Généralement, le monde de l’espionnage préfère régler ses différends en secret.

Protection des sources oblige, il sera difficile de connaître l’origine de la fuite ayant permis de surprendre cet espion français. En revanche, les surveillances des services secrets italiens ne semblent avoir rien manqué des rencontres, en Italie, entre cet officier français, russophone, et un agent du GRU, en poste en Italie. La France ayant été ensuite informée des soupçons pesant sur cet homme, la direction du renseignement et de la sécurité de la défense (DRSD, ex-sécurité militaire) a mené l’enquête sur « son environnement » et contribué aux charges qui l’accablent aujourd’hui. La DGSI a enfin pris le relais, disposant d’un département judiciaire, elle reste, aujourd’hui, en charge du dossier.

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