un nouveau rapport sur les élections de 2019 relance le débat sur les présomptions de fraude

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Evo Morales le 26 octobre 2019 à Chimoré, en Bolivie.

Les résultats des élections boliviennes du 20 octobre 2019 n’ont pas fini de faire couler de l’encre. « Fraude », « manipulations », « irrégularités », les accusations de l’opposition au lendemain du premier tour de la présidentielle avaient déclenché une vague de colère qui avait conduit au départ forcé du président Evo Morales (2006-2019), aujourd’hui exilé en Argentine. Elles se fondaient sur un rapport de l’Organisation des Etats américains (OEA) qui remettait en cause l’intégrité du scrutin. Mais un autre rapport, publié par le New York Times dimanche 6 juin, conteste celui de l’OEA et a relancé le débat en Bolivie.

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La version préliminaire de l’étude de l’OEA avait été publiée le 10 novembre 2019, dans un climat d’extrême tension. Selon l’analyste et éditorialiste bolivien Gonzalo Mendieta, cité par le New York Times, il avait « mis un point final à la légitimité que pouvait avoir le résultat de l’élection », qui donnait Evo Morales vainqueur dès le premier tour avec 10 points d’avance sur son principal adversaire.

Que contenait ce rapport ? Sans jamais employer le mot « fraude », il pointait de « graves irrégularités », « des fautes délibérées », la « manipulation des serveurs informatiques » et concluait qu’il était « impossible de garantir l’intégrité des données et de certifier les résultats [des élections] ». L’après-midi même de la publication du rapport, Evo Morales quittait le pouvoir, lâché par l’armée.

« Problèmes de méthode »

C’est ce rapport qui est aujourd’hui contesté par une étude universitaire indépendante, menée par trois chercheurs – Francisco Rodriguez, économiste spécialiste de l’Amérique latine à l’université Tulane (Louisiane), et Dorothy Kronick et Nicolas Idrobo, de l’université de Pennsylvanie – et publiée par le New York Times.

Les auteurs de l’enquête, qui ont récupéré des données fournies par les autorités électorales boliviennes au quotidien nord-américain, affirment qu’une partie des conclusions de l’OEA seraient « erronées » car basées sur de mauvais modèles statistiques. « Nous avons examiné de près les preuves statistiques de l’OEA et nous avons constaté des problèmes avec leur méthode, explique Francisco Rodriguez, l’un des chercheurs. Une fois ces problèmes corrigés, les résultats de l’OEA s’estompent et il n’y a plus de preuve statistique de fraude. »

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Ce « contre-rapport » n’est pas une première. Dès le mois de novembre 2019, une étude du Centre d’investigation pour la recherche économique et politique (CEPR) avait conclu que le rapport de l’OEA n’apportait pas les preuves d’une fraude. Une autre, parue mi-février, réalisée par des chercheurs de l’Institut technologique du Massachusetts, concluait qu’Evo Morales avait « très probablement » remporté les élections au premier tour.

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