Un mois après sa mort, Los Angeles pleure toujours le rappeur Nipsey Hussle

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Tué devant son magasin de vêtement, l’artiste et entrepreneur avait décidé d’investir dans les quartiers noirs, pris en étau entre pauvreté et gentrification, dont il était issu.

Par Laurent Borredon Publié aujourd’hui à 01h52, mis à jour à 02h21

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LETTRE DE LOS ANGELES

L’artiste Gustavo Zermeno marche sur sa fresque réalisée en hommage au rappeur Nipsey Hussle, le 17 avril 2019, à Los Angeles.
L’artiste Gustavo Zermeno marche sur sa fresque réalisée en hommage au rappeur Nipsey Hussle, le 17 avril 2019, à Los Angeles. JAE C. HONG / AP

Il y a du monde, ce lundi de mai, sur Slauson Avenue, au coin avec Crenshaw Boulevard, au cœur des quartiers noirs du sud de Los Angeles. Devant un strip mall, ces petits alignements de boutiques réunies en L autour d’un parking qui parsèment la ville, les voitures se pressent. Curieux et fans se prennent en photos devant un magasin de vêtement fermé, The Marathon Clothing.

Un peu plus loin, une queue s’est formée devant une fresque géante du rappeur Nipsey Hussle, le propriétaire de la boutique, tué par balles le 31 mars sur ce même parking.

Un couple venu de la baie de San Francisco pose devant un autre portrait, quand un homme, le visage recouvert d’un bandana bleu – les couleurs du gang dont Hussle a fait partie, les Rollin 60’s – suscite des regards réprobateurs. Sur le trottoir d’en face, un bus doit éviter les badauds qui débordent sur la chaussée devant un troisième hommage mural. Au total, une cinquantaine de fresques ont été recensées rien qu’à Los Angeles.

Plus d’un mois, déjà, que le meurtre du musicien de 33 ans a eu lieu, et sa mémoire reste vivace. Un vendeur de boissons fraîches installé un peu plus loin en témoigne : cette foule, c’est plutôt celle des petits jours.

Hommage d’Obama

« Les rêves de Nipsey Hussle étaient plus grands que le hip-hop », a résumé au lendemain de sa mort le Los Angeles Times. Côté musique, il avait été nommé aux derniers Grammy Awards, dans la catégorie du meilleur album rap pour Victory Lap – la New-Yorkaise Cardi B a obtenu la récompense. Avant cela, il avait acquis une crédibilité dans le milieu via plusieurs mixtapes, commercialisées selon un modèle original : les exemplaires physiques vendus aux fans à un prix « premium » de 100 dollars (89 euros), mais la musique disponible gratuitement en streaming.

Mais au sein de la communauté noire, Nipsey Hussle, né Ermias Asghedom le 15 août 1985 à Los Angeles d’un père d’origine érythréenne et d’une mère américaine, ne représentait pas qu’une nomination aux récompenses phares de la musique américaine.

« Alors que la plupart des gens, quand ils regardent le quartier de Crenshaw, où il a grandi, ne voient que des gangs, des balles et du désespoir, Nipsey a vu un potentiel. Il a vu de l’espoir. Il a vu une communauté qui, même à travers ses failles, lui a appris à toujours aller de l’avant », a résumé dans un hommage l’ancien président Barack Obama – il a précisé avoir découvert sa musique « grâce à ses filles ».

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