Un lieu dans l’actu : le rocher Rockall

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Perdu au milieu de l’Atlantique Nord, le rocher Rockall est la source d’accrocs réguliers entre Écossais et Irlandais. Des tensions que le Brexit pourrait raviver.

Par Publié aujourd’hui à 15h03

Temps de Lecture 2 min.

Ce rocher pyramidal de 25 mètres de large, situé à 300 kilomètres à l’ouest des côtes écossaises, appartient officieusement au Royaume-Uni.
Ce rocher pyramidal de 25 mètres de large, situé à 300 kilomètres à l’ouest des côtes écossaises, appartient officieusement au Royaume-Uni. Paulo de Oliveira/Biosphoto

Coordonnées GPS : 57° 35’ 48” N 13° 41’ 19” O

  • Des richesses sous-marines

Situé à 300 kilomètres à l’ouest des côtes écossaises, ce rocher pyramidal de 25 mètres de large appartient officieusement au Royaume-Uni. Ballotté par les vagues, Rockall n’a qu’un intérêt économique : les eaux qui entourent ce gros caillou sont riches en cabillauds, en haddocks et en calamars, sans oublier le pétrole dans les fonds marins.

L’Écosse défend donc vigoureusement ses droits de pêche et sa zone économique exclusive (ZEE) autour du rocher britannique. Fiona Hyslop, la ministre des affaires étrangères, a même indiqué cet été que son pays serait prêt à envoyer des navires pour protéger ses eaux.

Quelques bateaux de pêche irlandais trop aventuriers ont suffi pour relancer le conflit autour
de Rockall qui agite depuis près de cinquante ans les deux pays voisins. Car si le Royaume-Uni défend sa souveraineté sur le rocher, l’Irlande, qui ne l’a jamais reconnue, considère que les eaux alentour appartiennent à tous les membres de l’Union européenne.

« Les tensions sont redescendues », a indiqué mi-septembre Leo Varadkar, le premier ministre irlandais. Mais en cas de « no deal » sur le Brexit, la question de la pêche dans les eaux de Rockall reviendrait au premier plan. Sans compter que l’Islande et le Danemark (dont les îles Féroé sont tout près) se tiennent en embuscade.

La zone économique exclusive autour de Rockall a été remise en question une première fois en 1982 par la Convention des Nations unies sur le droit de la mer, ratifiée par le Royaume-Uni. Un rocher inhabitable ne peut pas prétendre à une ZEE, explique le texte.

Tom McClean, un ancien de l’armée britannique et expert en survivalisme, a bien tenté de prouver que Rockall était vivable en s’y installant pendant quarante jours en 1985. Il avait prévu d’y passer six mois. Depuis, les Britanniques utilisent l’île la plus proche (à 300 kilomètres de là) pour revendiquer malgré tout leur souveraineté sur le rocher.

En 1997, trois militants de Greenpeace ont réussi à battre le record du vétéran. Ils ont occupé le rocher pendant quarante-deux jours, grâce à une capsule à énergie solaire. Le but de ce siège : protester contre l’exploitation pétrolière. Les manifestants ont même renommé le rocher Waveland et en ont fait une micronation. La citoyenneté était ouverte à toutes les personnes qui défendaient la nature pacifiquement. L’ONG avait reçu 15 000 candidatures.

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