Un impeachment numérique pour Donald Trump ?

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Selon la sénatrice démocrate de Californie, Kamala Harris, le compte Twitter du président américain devrait être suspendu car ses messages transgressent les règles de conduite et mettent la démocratie en danger.

Publié aujourd’hui à 06h00 Temps de Lecture 3 min.

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Vous êtes sûr qu’on ne peut pas bannir Trump de Twitter ? » A chaque écart de langage encore un peu plus ahurissant que le précédent, les suppliques arrivent au PDG de la plate-forme, Jack Dorsey. Il est vrai qu’il y a de quoi être stressé. Donald Trump tweete de plus en plus. En 2017, son record était de 100 messages par semaine, selon la radio publique NPR. Après la publication du rapport Mueller, en avril, il était monté à 200. Le 11 octobre, les internautes ont compté 33 Tweet et Retweet présidentiels en l’espace de vingt-cinq minutes.

La sénatrice démocrate de Californie, Kamala Harris, a interpellé à son tour le PDG de la plate-forme le 1er octobre. « Hey Jack. Il est temps de faire quelque chose. » L’ex-procureure, prétendante à la Maison Blanche, faisait référence au message dans lequel M. Trump déclame qu’une « tentative de coup d’Etat » se dissimule derrière la procédure d’impeachmentqui le vise. Il retweete les propos d’un de ses admirateurs – un pasteur – sur la « guerre civile » qui menace si les démocrates persistent dans leur procédure en destitution.

Les réseaux sociaux sont des compagnies privées, ils ne sont pas tenus au respect du premier amendement de la Constitution sur la liberté d’expression

Pour la candidate, M. Trump viole le règlement de la plate-forme, qui interdit les incitations à la violence. « Aucun usager, quels que soient son emploi, sa richesse ou sa stature, ne devrait être dispensé des termes d’utilisation de Twitter, pas même le président des Etats-Unis », écrit-elle dans une lettre de deux pages à Jack Dorsey. « Soyons honnêtes. Le compte @realDonaldTrump devrait être suspendu. »

Lire aussi Twitter précise comment il modère les messages des dirigeants politiques

Rien, légalement, n’empêcherait Twitter de bouter Trump hors de la plate-forme. Ou au moins de censurer quelques-unes de ses outrances. Les réseaux sociaux sont des compagnies privées, ils ne sont pas tenus au respect du premier amendement de la Constitution sur la liberté d’expression. Twitter a d’ailleurs accepté de suspendre les comptes de quelques figures du mouvement suprémaciste blanc. En juin, la plate-forme a aussi promis d’accompagner d’un « avertissement » les messages des dirigeants transgressant ses règles de conduite. Elle n’a encore jamais osé passer à l’acte.

Jack Dorsey, qui est un grand adepte du jeûne et de la méditation, n’a pas jugé bon de se précipiter pour répondre à la sénatrice. Il faut comprendre son dilemme. Twitter – que ni Disney ni Salesforce ne s’étaient décidés à racheter en 2016 quand sa cote était au plus bas – est maintenant cité urbi et orbi grâce aux interventions du président des Etats-Unis. Et la plate-forme ne peut être tenue responsable du contenu, en vertu de l’article 230 de la loi sur la décence dans les communications de 1996.

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