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Les autorités ne parviennent pas à s’entendre sur le cas du jeune criminel hongkongais à l’origine du projet de loi d’extradition.
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Veste bleue, sac à dos rouge, le visage tendu et les yeux au sol, Chang Tong-kai s’est incliné mercredi 23 octobre devant la forêt de caméras qui l’attendait à sa sortie de prison à Hongkong, exprimant ses regrets pour la « faute irréparable » qu’il avait commise, avant de s’engouffrer dans un minivan accompagné d’un prêtre anglican.
Accusé du meurtre de sa petite amie hongkongaise à Taïwan, où le couple était en vacances en février 2018, le jeune Hongkongais de 20 ans est l’homme par qui est arrivée la crise qui secoue Hongkong. La justice hongkongaise l’avait arrêté et condamné à plusieurs mois de prison à Hongkong pour avoir utilisé l’argent de la défunte, prétexte pour ne pas le laisser filer sans pouvoir le juger sur le crime commis sur le sol taïwanais.
Car si Chang Tong-kai a confessé à la police de Hongkong avoir tué sa petite amie après qu’elle lui a appris qu’elle était enceinte de son ancien copain, il ne peut être jugé à Hongkong pour un crime commis à Taïwan. Son cas fut donc présenté par la chef de l’exécutif de Hongkong, Carrie Lam, comme la raison qui justifiait un projet de loi sur les extraditions vers des juridictions avec lesquelles Hongkong n’a pas d’accord – dont Taïwan, qui pour le gouvernement chinois appartient à la Chine, ainsi que la République populaire elle-même.
Quatre mois de manifestations monstres
Si Hongkong est une région administrative spéciale chinoise, elle est dotée d’un système juridique et politique séparé. C’est la perspective de la disparition de ce pare-feu juridique entre Hongkong et la Chine qui a mis le feu aux poudres en juin – par crainte que Pékin n’obtienne l’extradition de Hongkongais pour des « crimes » qu’ils auraient commis en Chine, mais au bien-fondé juridique tout relatif.
Après quatre mois de manifestations monstres, et malgré l’annonce d’un retrait formel du projet de loi le 4 septembre dernier, toute une partie de la population hongkongaise continue de descendre dans la rue pour réclamer l’amnistie pour les manifestants arrêtés et le suffrage universel. Et le cas de Chang Tong-kai devient un nouveau casse-tête pour la chef de l’exécutif et son gouvernement : la « solution » envisagée par le gouvernement de Hongkong, de laisser Chang Tong-kai, à sa demande, voyager à Taïwan pour se rendre aux autorités locales, n’est pas du tout du goût de Taïwan, qui se considère comme un pays souverain malgré les prétentions chinoises.
L’affaire est compliquée par la personnalité de Peter Koon, le prêtre qui s’est proposé de trouver une solution « humaine » au dilemme
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