un favori clair et des incertitudes nombreuses

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Les sondages prédisent une nette victoire à l’humoriste Volodymyr Zelensky, dimanche. Mais sa promesse de « casser le système » s’annonce difficile à mettre en œuvre.

Par Benoît Vitkine Publié aujourd’hui à 02h10

Temps de Lecture 4 min.

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L’humoriste Volodymyr Zelensky, candidat  et grand favori de l’élection présidentielle ukrainienne, au stade olympique de Kiev, le 19 avril.
L’humoriste Volodymyr Zelensky, candidat  et grand favori de l’élection présidentielle ukrainienne, au stade olympique de Kiev, le 19 avril. SERGEI SUPINSKY / AFP

Cinq ans après la révolution pro-européenne de Maïdan, et alors que leur pays est toujours en guerre, les Ukrainiens élisent leur président, dimanche 21 avril.

Comme souvent en Ukraine, la campagne a été très disputée, mais les messages alarmistes sur un possible déraillement du processus électoral se sont révélés infondés. La population est toutefois fortement clivée autour d’un personnage atypique, le comédien Volodymyr Zelensky, 41 ans, dont l’arrivée au pouvoir marquerait un bouleversement profond.

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  • Volodymyr Zelensky, un néophyte inarrêtable

Les sondages sont relativement fiables en Ukraine, et ils prédisent une nette victoire à M. Zelensky, qui recueille jusqu’à 70 % des intentions de vote. Nouveau venu en politique, il a déclaré sa candidature le 31 décembre 2018 et a, depuis, tout balayé sur son passage, obtenant 30,24 % des voix au premier tour. Le chemin parcouru est immense pour ce natif d’une famille juive de Kryvyi Rih, dans le centre russophone et industrieux de l’Ukraine, qui a bâti sa carrière dans des concours de stand-up avant de devenir producteur à succès.

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Sa popularité s’explique d’abord par le rejet suscité par la « vieille » classe politique, accusée d’avoir mis le pays en coupe réglée depuis l’indépendance en 1991. Sa promesse de « casser le système » rencontre un écho fort dans la population, fatiguée de la pauvreté persistante et où la soif de visages nouveaux se fait sentir depuis plusieurs années.

Si Volodymyr Zelensky s’est imposée dans ce créneau, c’est aussi grâce à la série télévisée dans laquelle il incarne un modeste professeur propulsé président, qui s’attaque aux oligarques corrompus et aux politiciens cyniques – ceux-là même que le candidat Zelensky ridiculise depuis des années dans ses spectacles.

Le « clown », comme il se définit lui-même, est un populiste d’un genre nouveau, ni de gauche, ni de droite, qui promeut un agenda libéral et insiste sur la lutte contre la corruption. « Il est le seul candidat à ne pas avoir fait campagne sur la peur », note le politologue Vladimir Fessenko. Mais il a surtout évité de prendre le moindre risque, alignant les déclarations très générales, notamment sur sa promesse de mettre fin au conflit dans le Donbass. Il a esquivé les questions trop précises et mené campagne quasi exclusivement à travers ses spectacles et sur les réseaux sociaux.

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Le candidat provoque toutefois un rejet très fort de la part de ceux qui ne sont pas tombés sous son charme. Son inexpérience est en effet vue comme une faiblesse pour diriger un pays en guerre, ou encore pour mener des négociations avec la Russie. Son indépendance est aussi sujette à caution, notamment vis-à-vis de son partenaire en affaires, l’oligarque Ihor Kolomoïski, avec qui il assure n’avoir des liens que superficiels. Dans l’entre-deux tours, une enquête menée par des journalistes a ainsi révélé les fréquents voyages de M. Zelensky à Genève et Tel-Aviv, où réside M. Kolomoïski.

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