un ex-gouverneur chargé de former un gouvernement dans un pays sous tension

0
100

[ad_1]

Le président irakien, Barham Saleh, et le nouveau premier ministre, Adnane Zorfi, à Bagdad, le 17 mars.
Le président irakien, Barham Saleh, et le nouveau premier ministre, Adnane Zorfi, à Bagdad, le 17 mars. Presidency of the Republic of Ir / VIA REUTERS

Un ancien gouverneur de la ville sainte chiite de Najaf, Adnane Zorfi, a été chargé, mardi 17 mars, de former un gouvernement en Irak, où de nouvelles attaques à la roquette ont visé des troupes étrangères et la Zone verte de Bagdad – le quartier ultra-sécurisé de la capitale où siègent les ambassades et les institutions du pays. Cinq personnes ont été blessées.

C’est la quatrième attaque du genre en moins d’une semaine dans le pays, deuxième producteur de l’OPEP, touché de plein fouet par la chute des cours du pétrole et les tensions entre Américains et Iraniens, ses deux grands alliés.

Article réservé à nos abonnés Lire aussi En Irak, des tirs de roquettes font craindre une nouvelle confrontation entre Etats-Unis et Iran

Après la démission en décembre du gouvernement d’Adel Abdel Mahdi sous la pression d’un mouvement de contestation populaire, Mohammed Allawi avait été désigné pour former un gouvernement mais avait jeté l’éponge face aux divisions au Parlement.

C’est désormais M. Zorfi, 54 ans, qui a 30 jours pour former un cabinet et le faire accepter par le Parlement, puis organiser des élections anticipées et faire voter un budget qui s’annonce largement déficitaire.

Les Etats-Unis ont émis des conditions

Signe que la confiance du Parlement est loin d’être acquise, le deuxième bloc à l’assemblée, celui des paramilitaires pro-iraniens du Hachd Al-Chaabi, a dénoncé sa nomination comme « anticonstitutionnelle », promettant de « tout faire pour empêcher cet acte illégal ».

Quant aux Etats-Unis, ils ont aussitôt émis des conditions à leur soutien. « Les Irakiens veulent un gouvernement qui préserve la souveraineté de l’Irak, subvienne à leurs besoins élémentaires, ne soit pas corrompu et protège leurs droits humains », a dit le chef de la diplomatie américaine, Mike Pompeo, sur Twitter. « Si le premier ministre désigné Adnane Zorfi donne la priorité à ces intérêts, il aura le soutien américain et international. »

Ex-membre du parti Daawa, opposé au dictateur Saddam Hussein, M. Zorfi a promis des élections sous un an et « l’interdiction de toute arme hors du contrôle de l’Etat ». Parmi les dossiers qui l’attendent, figure celui de la présence des troupes américaines en Irak.

Après la mort du puissant général Ghassem Soleimani, émissaire de Téhéran en Irak, tué dans une frappe américaine en janvier à Bagdad, la majorité – chiite – du Parlement a appelé l’exécutif à expulser les troupes étrangères menées par Washington présentes depuis 2014 pour combattre le groupe djihadiste Etat islamique.

Depuis, les tirs de roquettes sur des bases abritant des troupes de la coalition, notamment américaines, ont repris de plus belle. Si ces attaques n’ont pas été revendiquées, Washington accuse les brigades du Hezbollah, l’une des factions chiites pro-Iran les plus radicales du pays, d’être derrière les tirs, et Bagdad de ne rien faire pour les arrêter. Les autorités irakiennes assurent ne pas parvenir à en découvrir les auteurs.

Article réservé à nos abonnés Lire aussi En Irak, les sadristes face à leurs divisions

Le Monde avec AFP

[ad_2]

Source link

Have something to say? Leave a comment: