un deuxième vaccin sera introduit à la mi-octobre

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Pour l’heure, un seul vaccin est utilisé pour lutter contre la propagation du virus dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC). Son accès est « rationalisé » par l’Organisation mondiale de la santé, dénonce l’ONG Médecins sans frontières.

Le Monde avec AFP Publié aujourd’hui à 09h34, mis à jour à 09h40

Temps de Lecture 3 min.

Des agents de santé en combinaison de protection devant le nouveau centre de traitement Ebola construit par Médecins sans frontières, à Goma (RDC), le 4 août 2019.
Des agents de santé en combinaison de protection devant le nouveau centre de traitement Ebola construit par Médecins sans frontières, à Goma (RDC), le 4 août 2019. BAZ RATNER / REUTERS

Alors qu’on dénombre plus de 2 000 morts dues à l’épidémie d’Ebola qui sévit en République démocratique du Congo (RDC), les autorités congolaises ont fait part de leur intention de tester un deuxième vaccin expérimental. Fabriqué par l’entreprise pharmaceutique américaine Johnson & Johnson, ce vaccin sera utilisé à partir de la mi-octobre, a annoncé, lundi 23 septembre, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) – en pleine polémique sur la politique de vaccination contre le virus Ebola en RDC.

L’agence spécialisée de l’Organisation des Nations unies (ONU) a précisé que le vaccin serait administré à des populations à risque ciblées dans des régions où il n’y a pas de transmission active du virus Ebola. « Les autorités de RDC, en décidant de déployer le deuxième vaccin expérimental […] ont une fois de plus fait preuve de leadership et de détermination pour mettre fin à cette épidémie dès que possible », a salué le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, cité dans un communiqué.

Pour l’heure, un seul vaccin – fabriqué par les laboratoires Merck –est utilisé pour lutter contre la propagation du virus dans l’est du pays. Or, « l’un des problèmes majeurs réside aujourd’hui dans le fait qu’en pratique le vaccin est rationné par l’Organisation mondiale de la santé, et que trop peu de personnes à risques sont aujourd’hui protégées », a dénoncé Médecins sans frontières (MSF) dans un communiqué publié lundi.

Déclarée le 1er août 2018, la 10e épidémie de fièvre hémorragique Ebola sur le sol congolais a tué plus de 2 100 personnes. En juillet dernier, l’OMS a élevé la menace Ebola au rang « d’urgence de santé publique de portée internationale ».

Lire notre éditorial : Ebola, urgence mondiale

225 000 personnes vaccinées

Si 225 000 personnes ont été vaccinées, « ce nombre reste largement insuffisant », selon MSF. « Jusqu’à 2 000, 2 500 personnes pourraient être vaccinées chaque jour, contre un rythme actuel de 500 à 1 000 personnes », selon la directrice des opérations de MSF, Isabelle Defourny. « Les efforts de MSF pour étendre l’accès à la vaccination en collaboration avec le ministère de la santé […] se sont heurtés au contrôle extrême imposé par l’OMS sur l’approvisionnement en vaccins. »

« Les raisons derrière ces restrictions restent obscures », poursuit l’ONG, qui balaie l’argument d’une crise d’approvisionnement : « Merck vient de déclarer qu’en plus des 245 000 doses déjà délivrées à l’OMS, ils étaient prêts à envoyer 190 000 autres doses si nécessaire, et que 650 000 autres seraient mises à disposition dans les six à dix-huit prochains mois. »

Interrogée par l’Agence France-Presse (AFP), l’OMS a démenti toute limitation de l’accès au vaccin : « Nous collaborons étroitement avec le gouvernement de la RDC pour atteindre le plus de communautés et d’individus possible dans la zone de l’épidémie. Nous ne limitons pas l’accès au vaccin, mais mettons plutôt en place une stratégie recommandée par un comité d’experts indépendants, comme convenu avec le gouvernement de la RDC », a déclaré le Dr Mike Ryan, directeur des programmes d’urgence de l’OMS.

Un ex-ministre de la santé inculpé

Le premier vaccin, jugé « très efficace et sûr » par l’OMS, continuera d’être administré à toutes les personnes à risque élevé d’infection, dont celles qui ont été en contact avec une personne dont il a été confirmé qu’elle était atteinte d’Ebola. Les contacts des contacts des personnes infectées par le virus sont également vaccinées, selon le principe dit de la « vaccination en anneau », a détaillé l’OMS.

L’ancien ministre de la santé congolais, Oly Ilunga, a démissionné le 22 juillet, en dénonçant des tentatives d’introduction d’un deuxième vaccin « par des acteurs qui ont fait preuve d’un manque d’éthique manifeste ». Il a depuis été inculpé pour « détournement » présumé de fonds alloués à la lutte contre le virus Ebola, et placé en résidence surveillée à Kinshasa.

Lire aussi Epidémie d’Ebola : un ancien ministre congolais soupçonné de détournement de fonds

En mai, le Groupe stratégique consultatif d’experts sur la vaccination de l’OMS avait publié de nouvelles recommandations pour faire face aux difficultés liées à la mise en œuvre de la vaccination contre le virus Ebola en RDC, suggérant notamment d’introduire le vaccin développé par Johnson & Johnson.

Le laboratoire belge Janssen Pharmaceuticals, filiale de l’américain Johnson & Johnson, avait alors déclaré à la presse belge qu’il était prêt à envoyer des doses du vaccin en très grandes quantités.

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