un déconfinement à reculons en Arabie saoudite

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Un travailleur médical saoudien vérifie la température des fidèles à leur arrivée pour effectuer la prière de midi à la mosquée Al-Rajhi dans la capitale Riyad, le 31 mai.

En Arabie saoudite, l’épidémie de Covid-19 est têtue. Alors que le processus de déconfinement a commencé fin mai, avec notamment la réouverture des mosquées, le rythme de propagation de la maladie ne montre aucun signe de ralentissement. Au contraire : depuis trois jours, le nombre de contaminations quotidiennes dépasse les 3 000, un chiffre jamais atteint jusque-là. Le cap symbolique des 100 000 cas a été franchi dimanche, ce qui fait de l’Arabie saoudite le pays du monde arabe le plus touché par la pandémie.

Le nombre de décès est également en forte augmentation, avec plus de 30 morts par jour depuis une semaine, alors que la moyenne s’établissait autour de vingt au début du mois. Mardi 9 juin, on recensait un total de 105 283 personnes infectées, 746 décès et 74 524 guérisons dans le royaume. Ces statistiques prennent les autorités de Riyad à contre-pied. La couronne, impatiente de tourner la page d’une épidémie qui, couplée à l’effondrement des prix du pétrole, a eu un impact désastreux sur l’économie locale, se retrouve obligée d’imposer à nouveau des restrictions.

Masque obligatoire en public

Le couvre-feu, qui avait été levé le 31 mai dans tout le pays entre 6 heures et 20 heures, à l’exception de la ville sainte de La Mecque, a été rétabli vendredi 5 juin à partir de 15 heures à Djeddah, le grand port sur la mer rouge, où les unités de soin intensif sont saturées. Les fonctionnaires, de retour sur leur lieu de travail depuis à peine une semaine, ont été renvoyés à leur domicile et les prières dans les mosquées ont été de nouveau suspendues.

Lundi 8 juin, nouveau coup de frein dans la stratégie de déconfinement : après que des employés de mosquées ont été testés positifs au Covid-19, 70 lieux de culte supplémentaires ont été fermés. Ces mesures de reconfinement pourraient être étendues à la capitale, Riyad, en raison d’« une augmentation continue au cours des derniers jours » des cas critiques selon le ministère de l’Intérieur.

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La levée des restrictions se voulait pourtant prudente. Dans les mosquées, pour réduire au maximum le risque de contaminations, les exemplaires du Coran, traditionnellement à disposition des croyants, devaient être retirés. Les fidèles devaient effectuer leurs ablutions − un rituel de purification − à leur domicile, apporter leur propre tapis de prière et respecter une distance d’au moins 2,5 mètres.

En guise de précautions, le gouvernement a aussi ordonné que les mosquées referment leur porte dix minutes après la fin de la prière et que le sermon du vendredi ne dure pas plus d’un quart d’heure. Une amende de 1 000 riyals (235 euros) est prévue pour les réfractaires au port du masque, obligatoire en public. Sur Twitter, le ministère de la Santé a même précisé, à l’intention des Saoudiennes, que le niqab (voile intégral) ne pouvait tenir lieu de masque que s’il était constitué de plusieurs couches de tissu, solidement maintenues sur la bouche et le nez.

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