un corridor aux 7 000 ans d’histoire

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En Arabie saoudite, la région d’Hégra abrite un exceptionnel site nabatéen, classé sur la liste du Patrimoine mondial de l’Unesco en 2008. Rappel de son histoire, à l’occasion de l’exposition « Al-Ula, merveille d’Arabie », à l’Institut du monde arabe, à Paris.

Par Publié aujourd’hui à 15h00, mis à jour à 15h02

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Dans la grande campagne de promotion que vient de lancer l’Arabie saoudite pour accompagner l’ouverture du pays au tourisme, le site nabatéen d’Hégra joue les fers-de-lance, avec le côté « perle du désert » que lui confèrent son cortège de tombeaux monumentaux et son inscription, en 2008, sur la liste du Patrimoine mondial de l’Unesco. Pourtant, comme le rappelle l’exposition « Al-Ula, merveille d’Arabie », qui ouvre ses portes à l’Institut du monde arabe, la région d’Hégra est riche d’un héritage culturel qui va au-delà des deux petits siècles où les Nabatéens ont dominé le secteur, et l’on y trouve d’autres joyaux, plus anciens pour nombre d’entre eux.

Ainsi, avant même que la péninsule Arabique n’entre dans l’histoire, bien avant aussi que son animal totem, le dromadaire, ne soit domestiqué, des groupes humains nomades empruntaient le corridor naturel où trône aujourd’hui la ville moderne d’Al-Ula, passage obligé entre deux massifs montagneux. C’était il y a au moins 7 000 ans. Comme à Hégra, le témoignage de ces peuples du néolithique est essentiellement funéraire. Construits avec soin, plusieurs centaines de cairns, circulaires mais aussi triangulaires, se retrouvent souvent sur les points culminants. Comme l’écrit, dans le catalogue de l’exposition, Wael Abu-Azizeh, du laboratoire Archéorient, « ils forment des nécropoles qui semblent être une manière d’exprimer une revendication accrue sur un territoire et, ainsi, son contrôle, voire son appropriation ».

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Exposés pour la première fois

Plus tard, au Ier millénaire av. J.-C., les royaumes de Dadan puis de Lihyan prennent possession du corridor d’Al-Ula. Même si elles n’ont pour le moment concerné qu’une petite partie du site archéologique, les fouilles menées à Dadan ont déjà mis au jour de nombreux éléments sculptés, dont plusieurs sont exposés pour la première fois hors d’Arabie : des statues d’hommes plus grandes que nature, où la musculature s’avère imposante si ce n’est exagérée, mais aussi l’étonnant bas-relief d’une lionne allaitant un de ses petits ou encore une multitude de petits ex-voto.

Tombes nabatéennes à Hégra.
Tombes nabatéennes à Hégra. Institut du monde arabe

Dans le parcours chronologique qui a été retenu par les commissaires de l’exposition, les archéologues Laïla Nehmé et Abdulrahman Alsuhaibani, c’est logiquement Hégra qui succède à Dadan. L’accent est mis sur les pratiques funéraires des Nabatéens, notamment grâce à deux pédagogiques animations, la première montrant comment, en moins d’un an et avec peu d’hommes, les tombeaux étaient réalisés : partant du haut de l’édifice, les ouvriers et les sculpteurs s’aménageaient une plate-forme sous leurs pieds, qui descendait avec eux au fur et à mesure qu’ils dégageaient la façade de la montagne, ce qui épargnait la construction d’un échafaudage. La seconde animation montre la préparation du corps des défunts.

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