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Le 4 août, le Maersk Etienne, un pétrolier affrété par la compagnie Maersk Tankers, battant pavillon danois, faisait route vers la Tunisie, quand les gardes-côtes maltais lui ont demandé de se dérouter, pour venir en aide à une embarcation à la dérive. Cinq semaines plus tard, ses vingt et un membres d’équipages attendent toujours de pouvoir débarquer les vingt-sept migrants qu’ils ont secourus et qu’aucun état européen ne veut accueillir.
La situation sur le navire, immobilisé dans les eaux territoriales maltaises, « se détériore de jour en jour », assure Maria Skipper Schwenn, directrice de l’association des armateurs danois (Danske Rederier). Le 6 septembre, trois des migrants ont sauté en mer. Une chute de 30 mètres qui révèle « le niveau de détresse à bord », constate Mme Skipper Schwenn, inquiète « pour la sécurité des membres d’équipage et le bien être des migrants ». Parmi eux, une femme enceinte et un enfant.
Dans une vidéo diffusée le 4 septembre, le capitaine Volodymyr Yeroshkin rappelle que le Maersk Etienne est « un cargo chimique, qui n’est pas équipé, ni construit pour accueillir des gens à bord », et dont l’équipage, « composé de marins professionnels », n’est pas « qualifié pour assurer une assistance médicale ou des soins aux personnes secourues ». Il appelle à l’aide. Sur des images filmées par l’équipage, on aperçoit des migrants sur le pont du pétrolier, qui tentent de se protéger du soleil sous des bâches. Les marins leur ont fourni des couvertures et des matelas. Certains sont allongés sur des cordes.
Aucune solution pour le moment
La situation est inédite : « Dans les eaux européennes, aucun navire commercial n’est resté immobilisé aussi longtemps avec des migrants à bord », affirme Mme Skipper Schwenn. Il n’est pas rare pourtant que des cargos soient déroutés, pour venir en aide à des embarcations en péril. Rien qu’entre 2014 et 2018, les bateaux commerciaux battant pavillon danois ont participé à 32 opérations de secours et sauvé 6 852 migrants.
Selon son directeur technique, Tommy Thomassen, l’armateur Maersk Tankers est en discussion avec les gouvernements maltais, danois et tunisien. « Nous avons aussi supplié et poussé l’Union européenne et d’autres, jusqu’à maintenant sans résultat en perspective », écrit-il sur le réseau Linkedin. A Copenhague, la porte-parole de l’armateur, Kis Soegaard, confirme qu’« aucune solution n’a pour le moment été présentée par les gouvernements responsables ».
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