un avocat de Taoufik Bouachrine évoque les liens du journaliste avec Jamal Khashoggi – JeuneAfrique.com

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Un avocat du journaliste marocain Taoufik Bouachrine, dont le procès en appel s’est ouvert en avril, a appelé vendredi une experte de l’ONU à prendre connaissance des échanges entre le journaliste et son confrère saoudien, Jamal Khashoggi, assassiné en octobre dans le consulat d’Arabie saoudite à Istanbul.


Connu pour son ton critique, Taoufik Bouachrine, 50 ans, a été condamné en première instance à 12 ans de prison pour « traite d’êtres humains », « abus de pouvoir à des fins sexuelles », « viol et tentative de viol » envers huit plaignantes. Des accusations qu’il a toujours niées, dénonçant un « procès politique ».

Dans un courrier envoyé à Agnès Callamard, la rapporteuse spéciale de l’ONU sur les exécutions extrajudiciaires, l’avocat britannique Rodney Dixon, conseil de Taoufik Bouachrine, l’enjoint à « demander aux autorités marocaines l’accès au téléphone » confisqué de son client.

L’enquête sur le meurtre de Jamal Khashoggi pourrait, selon cet avocat, « avoir de grandes répercussions pour tous les journalistes qui dénoncent les abus et les violations des droits de l’homme ».

« Échange » entre Khashoggi et Bouachrine

Dans un communiqué reprenant les grandes lignes de sa lettre, il est précisé que « dans un échange de messages » qui aurait eu lieu entre octobre 2017 et janvier 2018, le journaliste Jamal Khashoggi, tué en octobre 2018 dans l’enceinte du consulat saoudien à Istanbul, « avait appelé Taoufik Bouachrine à la plus grande prudence après ses articles sur Mohamed Ben Salman », le prince héritier d’Arabie saoudite.


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« Tout en l’exhortant à ne pas se rendre en Arabie Saoudite, il l’avertissait qu’il était en danger d’être assassiné », alors que « lui-même se savait menacé mais se pensait en sécurité aux États-Unis », est-il précisé dans le texte.

« Les messages contenus dans le téléphone contribueraient à l’enquête menée par Agnès Callamard » sur la disparition de Jamal Khashoggi, selon le communiqué. En 2017 et 2018, Taoufik Bouachrine, directeur du quotidien arabophone Akhbar Al-Yaoum, a « publié une série d’articles critiques à l’égard du prince héritier d’Arabie Saoudite », est-il rappelé dans le texte.

« Indépendance de la justice »

Jugé en grande partie à huis clos après son arrestation spectaculaire dans les locaux de son journal à Casablanca, il avait dénoncé un « procès politique ».

Dans un avis rendu en janvier, le groupe de travail sur la détention arbitraire du Conseil des droits humains des Nations unies avait appelé à sa libération immédiate, stigmatisant une détention « arbitraire » et un « harcèlement judiciaire » sous-tendu par une insuffisance de preuves et de témoignages à charge.

Le ministre de la Justice, Mohamed Aujjar, avait en retour reproché au groupe de travail de négliger « les accusations des plaignantes » et de « confisquer leurs droits ». Les autorités marocaines ont toujours mis en avant « l’indépendance de la justice », affirmant que Taoufik Bouachrine n’était pas jugé pour ses écrits.



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JeuneAfrique

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