un an de croisade commerciale, mais peu de résultats visibles

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Une nouvelle session de pourparlers est prévue à Pékin, jeudi 28 et vendredi 29 mars, entre négociateurs américains et chinois.

Par Marie de Vergès Publié aujourd’hui à 10h15

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Le président des Etats-Unis, Donald Trump, et son homologue chinois, Xi Jinping, à la Grande Halle du peuple, à Pékin, en novembre 2017.
Le président des Etats-Unis, Donald Trump, et son homologue chinois, Xi Jinping, à la Grande Halle du peuple, à Pékin, en novembre 2017. JIM WATSON / AFP

C’est un énième épisode dans la guérilla commerciale déclenchée il y a un an par Washington contre son rival chinois et d’autres grands partenaires des Etats-Unis : jeudi 28 et vendredi 29 mars, le représentant américain au commerce, Robert Lighthizer, et le secrétaire au Trésor, Steven Mnuchin, doivent se rendre à Pékin pour de nouvelles négociations. Bilan d’une année d’escalade protectionniste aux résultats encore peu probants.

  • Une surenchère sans précédent depuis la Grande Dépression

En mars 2018, Donald Trump annonçait l’imposition de taxes punitives sur l’acier et l’aluminium importés d’une multitude de pays, avant de concentrer ensuite son offensive sur la Chine. Au total, selon le Peterson Institute, un centre de réflexion de Washington, près de 15 % des importations américaines sont aujourd’hui soumises à des droits de douane spéciaux, et même la moitié de celles en provenance de Chine. En même temps, 8 % des exportations des Etats-Unis font l’objet de mesures de rétorsion. Une surenchère sans précédent depuis la loi américaine Hawley-Smoot de 1930, font remarquer les auteurs d’une étude publiée début mars aux Etats-Unis par le National Bureau of Economic Research (NBER). Cette législation avait relevé les droits de douane à l’import sur plus de 20 000 produits, déclenchant un cycle de représailles.

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  • Des effets imperceptibles sur l’économie américaine

Ceux qui prédisaient une apocalypse en sont pour leurs frais. Les Etats-Unis sont au plein-emploi et ont enregistré une croissance robuste en 2018 (+ 2,9 %). Selon l’étude publiée par le NBER, les taxes ont augmenté les prix pour les consommateurs et les entreprises importatrices, mais engendré des revenus pour l’Etat et un gain pour certains producteurs. In fine, les auteurs de l’enquête estiment que cette politique protectionniste a coûté l’an dernier à l’économie américaine l’équivalent de… 0,04 % du produit intérieur brut (PIB).

Les principaux perdants ont été les secteurs visés par des mesures de représailles, comme l’agriculture

« Les droits de douane sont un outil à somme nulle, résume Patrick Artus, de chez Natixis. Certains profitent, d’autres souffrent. Mais l’effet net, c’est zéro. » Ainsi, les groupes sidérurgiques ont annoncé des profits record, mais les constructeurs automobiles payent plus cher l’acier, dont ils sont de grands consommateurs. Les principaux perdants ont été les secteurs visés par des mesures de représailles, comme l’agriculture. Sanctionnés par la Chine ou le Mexique, les producteurs de soja et de porc ont vu leurs recettes dégringoler.

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