Un « accord de principe » trouvé entre la Russie et l’Ukraine pour un nouveau contrat gazier

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Sur le chantier de Nord Stream 2, à Lubmin, dans le nord-est de l’Allemagne, le 26 mars 2019.
Sur le chantier de Nord Stream 2, à Lubmin, dans le nord-est de l’Allemagne, le 26 mars 2019. TOBIAS SCHWARZ / AFP

La guerre du gaz sera-t-elle évitée ? Infructueuses depuis plusieurs mois, les négociations entre Kiev et Moscou ont enregistré une première percée, jeudi 19 décembre, après de longues discussions à Berlin. « Nous avons un accord de principe, il doit maintenant être discuté dans les capitales », a assuré Maros Sefcovic, vice-président de la Commission européenne, qui supervise les discussions difficiles pour la conclusion d’un nouveau contrat gazier entre les deux parties.

Après plus de neuf heures de pourparlers, les parties n’ont pas encore dévoilé l’accord qui sera présenté à Vladimir Poutine et à son homologue ukrainien, Volodymyr Zelensky, ce week-end, avant une possible finalisation à Minsk lundi 23 décembre. Mais, selon nos informations, Moscou et Kiev se seraient entendus sur la durée du contrat, probablement cinq ans, et sur des volumes minimaux.

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Surtout, le Kremlin aurait accepté de céder sur la question aussi financière que symbolique de la dette de Gazprom. En mars 2018, le conglomérat russe a été condamné à une amende de 2,6 milliards de dollars par la Cour d’arbitrage de Stockholm (3 milliards en comptant les pénalités). « Du côté du Kremlin, payer posait un problème psychologique. Cela revenait à reconnaître une défaite face à l’Ukraine », estime Mikhaïl Kroutikhine, du cabinet de conseil RusEnergy.

« Il n’y a aucun accord signé »

La prudence reste toutefois de mise. Les parties russe et ukrainienne se montraient, jeudi soir, encore réservées. Le ministre russe de l’énergie, Alexander Novak, a salué un « travail très productif », espérant que celui-ci serait achevé « très prochainement ». Le ton est encore plus mesuré côté ukrainien. Le ministre de l’énergie, Oleksiy Orjel, évoquait certes un « rapprochement » des positions, mais une source au sein de Naftogaz, la compagnie gazière ukrainienne, semblait sceptique, assurant : « Il n’y a aucun accord signé. On dirait que la Russie joue au chat et à la souris. »

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La perspective d’un échec ne doit pas être écartée. Elle donne des sueurs froides aux Européens. Il y a dix ans, en 2009, le dernier épisode de la « guerre du gaz » entre l’Ukraine et la Russie avait conduit à une rupture des approvisionnements vers l’ouest du continent. C’est précisément le contrat négocié à l’époque qui arrive aujourd’hui à échéance, et le temps presse : au 1er janvier, si l’accord trouvé à Berlin n’est pas validé, Gazprom pourrait à nouveau fermer les pipelines.

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