Trump offre à Nétanyahou la reconnaissance de l’annexion du Golan

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L’annonce du président des Etats-Unis, en rupture avec la position de Washington depuis des décennies, est un vrai coup de pouce pour le premier ministre israélien à l’approche des législatives dans son pays.

Par Piotr Smolar et Gilles Paris Publié aujourd’hui à 06h04

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Israël a conquis une grande partie du Golan syrien lors de la guerre des Six-Jours en 1967 puis l’a annexé.
Israël a conquis une grande partie du Golan syrien lors de la guerre des Six-Jours en 1967 puis l’a annexé. RONEN ZVULUN / REUTERS

Il y a la forme, un simple message publié sur son compte Twitter, à la ponctuation soignée et aux nombreuses lettres capitales. Et puis il y a le fond, qui entraîne la nouvelle destruction d’un pilier traditionnel de la politique américaine au Moyen-Orient.

D’une simple phrase, jeudi 21 mars, le président Donald Trump a annoncé qu’« après 52 ans, il est temps pour les Etats-Unis de pleinement reconnaître la Souveraineté d’Israël sur le plateau du Golan, qui est d’une importance stratégique et sécuritaire critique pour l’Etat d’Israël et la Stabilité Régionale ! »

Interrogée, la Maison Blanche s’est refusée, jeudi, à dire quelle forme pourrait prendre cette reconnaissance et si le Congrès y serait associé.

Un groupe d’élus républicains, composé notamment des sénateurs Lindsey Graham (Caroline du Sud), Tom Cotton (Arkansas), Ted Cruz (Texas) et Marco Rubio (Floride) a déjà déposé un projet de loi en faveur de la reconnaissance de cette annexion qui viole le droit international et notamment les résolutions 242 et 338 des Nations unies (ONU), reconnues pendant des décennies par Washington. Se pose aussi la question de l’avenir de la Force des Nations unies chargée d’observer le désengagement (Fnuod), déployée depuis 1974 pour surveiller le cessez- le feu.

Ces résolutions adoptées après la conquête du Golan syrien lors de la guerre de 1967 s’opposent à l’acquisition de territoires par la force. En visite à Jérusalem, jeudi, le secrétaire d’Etat américain Mike Pompeo a au contraire légitimé le fait accompli en estimant que « le peuple d’Israël doit savoir que les batailles qu’il a livrées et les vies qu’il a perdues » sur le plateau qui surplombe la Galilée, « en valaient la peine ».

Convergence de vues totale

L’administration américaine fait le pari que cette annexion ne rencontrera aucune opposition arabe sérieuse alors qu’elle s’apprête à présenter un plan de règlement du conflit israélo-palestinien. Elle ne semble pas s’inquiéter, par ailleurs, du précédent ainsi créé et dont pourrait se réclamer la Russie pour justifier l’annexion de la Crimée.

Un rappel historique témoigne du chemin parcouru par Washington. En décembre 1981, l’administration du républicain Ronald Reagan avait réagi durement à l’annexion unilatérale du Golan par Israël après un vote de la Knesset, que la communauté internationale n’a jamais reconnue. Les Etats-Unis avaient suspendu les négociations pour un partenariat stratégique entre les deux pays. Le premier ministre israélien, Menachem Begin, avait vivement riposté. « Quelle est cette façon de parler, punir Israël” ? Sommes-nous un Etat vassal ? Une république bananière ? Sommes-nous un enfant de 14 ans qui, s’il se comporte mal, se fait taper sur les doigts ? »



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